Manque de moyens pour l’école inclusive des élèves handicapés

L’inclusion scolaire concerne cette année près de 18 000 enfants dans l’académie de Toulouse. Crédit : Pixabay.
Plusieurs syndicats enseignants se sont regroupés devant le rectorat de l’académie de Toulouse. Ils dénoncent un manque de moyens pour les élèves handicapés.

Ce mercredi 13 janvier, plusieurs syndicats enseignants se sont regroupés devant le rectorat de l’académie de Toulouse. Ils dénoncent un manque de moyens pour les élèves handicapés.

Ils sont environ une trentaine devant le rectorat de Toulouse. Banderoles dans la main droite et flyer dans l’autre, plusieurs syndicats enseignants de la région toulousaine se sont retrouvés à 13 heures aujourd’hui après-midi. « Cette situation est extrêmement difficile » murmure Marc à sa collègue qui enseigne en collège. Les enseignants de Toulouse et sa région constatent que « sur le terrain, les moyens manquent ». C’est l’école inclusive, la scolarisation en milieu scolaire des élèves en situation de handicap. Pour Marie, enseignante au collège Michelet à Toulouse, il faut vraiment plus de moyens. « On exige les moyens d’une inclusion au service de la réussite de tous les élèves et respectueuse des conditions de travail de tous. » explique-t-elle. Pour rappel, le 30 juin 2020, le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer et la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel annonçaient une rentrée 2020 sous le signe du renforcement des moyens pour l’école inclusive.

Un manque de moyens humains 

La problématique s’éternise. Et elle suscite la colère légitime de plusieurs parents d’élèves à Toulouse. C’est le cas d’Arnaud, il a un enfant scolarisé en collège avec une Accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH). « Tous les mois il y a un problème. Les enseignants sont très actifs et formidables, il font au mieux », déclare ce père de famille mobilisé. Plus loin, dans ce regroupement, il y a Myriam, référent de l’inclusion à la FCPE. « Toutes les professions pour garantir une école inclusive de qualité se trouvent en sous-effectifs. Ce dispositif d’école inclusive est de 12 élèves par collège et là, certains établissements sont à 18 élèves. » L’inclusion scolaire concerne cette année près de 18 000 enfants dans l’académie de Toulouse. 

Accompagner les élèves et les faire réussir

« Ce manque de moyens compromet une inclusion de qualité, ce que l’école de la République doit à chaque élève, chaque famille. » explique Myriam. De son côté, Lola, parent d’élève, veut que l’école inclusive accompagne au mieux les élèves. « Réussir l’école inclusive, ce n’est pas seulement scolariser les élèves en situation de handicap, mais c’est se donner les moyens d’accompagner ces élèves et de les faire réussir. Il ne faut pas laisser les personnels livrés à eux-mêmes sur le terrain. » déplore la jeune maman.

La fin de la mobilisation approche, les enseignants et parents d’élèves repartent, mais Myriam espère une chose : que les revendications se fassent entendre. De plus, tous veulent dénoncer la précarité d’un métier d’AESH, qui est majoritairement féminin, et rémunéré par un salaire de 740 euros en moyenne. Des conditions de travail qui impactent non seulement le professionnel encadrant, mais aussi l’élève.

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