Le lundi 10 février, sept hommes de 23 à 31 ans ont été condamnés pour terrorisme. Par la suite, ils ont dénoncé les conditions dans lesquelles on leur a arraché des aveux. Des plaintes restées sans suite.
Il s’agissait de sept militants d’extrême gauche. Un tribunal de région les a condamné à des peines de 6 à 18 ans de prison. Aux yeux des défenseurs des droits de l’homme, c’est un cas d’école des machinations dont se rendent coupables la police et la justice en Russie. Ils sont accusés d’avoir planifié des attentats en 2018, année de la présidentielle russe puis du mondial de football. Tous avaient déjà été arrêtés entre 2017 et 2018 puis définis comme des « terroristes ». Aucun plan d’attentat n’a été mis à jour.
Une affaire politique ?
Les autorités sont, en revanche, soupçonnées d’avoir monté l’affaire pour convaincre l’opinion d’une menace visant le pouvoir, et les enquêteurs accusés d’avoir caché des armes chez certains suspects, forcés d’avouer leur appartenance au « Réseau », leur groupe, anarchiste, par des violences physiques, menaces avec un pistolet paralysant, brûlures avec des fils électriques. Dans ce cas présent, les plaintes déposées par les accusés auprès du comité d’enquête ont toutes été ignorées ou rejetées.
Cette affaire en rappelle une autre. En mars 2018, un groupe de jeune opposant était soupçonné de vouloir renverser le gouvernement. Ils avaient, eux aussi, été contraints d’avouer sous la torture.