Coupe du monde 2022 au Qatar : l’enquête se précise

Suite à une enquête préliminaire pour « corruption privée », « association de malfaiteurs », « trafic d’influence et recel de trafic d’influence », le Parquet national financier (PNF) a ouvert une information judiciaire, en décembre dernier.

Deux juges d’instruction ont été désignés pour faire la lumière sur les conditions d’obtention du prochain Mondial par l’émirat. Selon les premières informations le Qatar se serait vu attribuer la Coupe du monde 2022 de football grâce à un déjeuner organisé à l’Elysée, le 23 novembre 2010. Un déjeuné avec Nicolas Sarkozy et ses collaborateurs organisé quelques jours avant le scrutin d’attribution du tournoi, le 2 décembre 2010.

A cette table, l’ex président de la République avait convié Michel Platini, alors président de l’UEFA, l’émir actuel du Qatar, Tamim Ben Hamad AlThani, et le cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani, alors respectivement premier ministre et ministre des affaires étrangères de l’émirat.

Selon le PNF, ce déjeuner alimente des soupçons de collusion d’intérêts et d’interventionnisme d’Etat dans les affaires sportives. Il a eu lieu quelques mois avant le rachat du Paris-Saint-Germain, en juin 2011, par le fonds Qatar Sports Investments. Michel Platini, qui a reconnu avoir voté pour l’émirat, assure qu’il a déconseillé aux Qataris de réaliser cette transaction.

Cette réunion à l’Elysée a aussi été organisée avant la création de la chaîne de télévision beIN Sports. Une filiale du groupe qatari Al-Jazira, lancée en 2012 et dirigée alors par Nasser Al-Khelaïfi, l’actuel président du PSG, un proche de M. Sarkozy.

Pour le moment, l’enquête est en cours et les différents protagonistes de cette désignation qui serait éventuellement concernés, seront écoutés par la justice.

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