Toulouse : ville cador dans le recrutement des métiers émergents

Dans son rapport pour l’année 2020, le réseau social LinkedIn déclare que Toulouse est la première ville de province (hormis Paris) en termes de demande d’emploi pour les métiers liés à la transition numérique. Un phénomène qui s’explique assez facilement.

En un an, le nombre d’entreprises total employant des talents émergents a augmenté de plus de 40 %. Une évolution qui traduit un besoin croissant des entreprises à être performant dans les secteurs liés aux nouvelles technologies. La preuve : les deux métiers les plus recherchés sur la plateforme par les entreprises sont « délégué à la protection des données » et « ingénieur en intelligence artificielle ».

Mais si Toulouse a réussi à se différencier et à se placer deuxième en terme de demande pour les métiers émergents devant Lyon, Marseille, Rennes ou encore Bordeaux (qui vient d’ailleurs d’accueillir une école de la société Microsoft spécialisée dans l’intelligence artificielle) c’est qu’elle favorise le développement de ces professions, comme nous l’explique Janick Deny, responsable de la commission emploi formation à La Mêlée Numérique :

Déjà, qui dit région toulousaine dit très grosse demande autour de l’aéronautique et du spatial avec des profils très, très particuliers. Ensuite il y a énormément de start-up à Toulouse. Il me semble que c’est la deuxième ville qui enregistre le plus de créations, donc forcément il y a une demande accrue sur des postes liés à des applications web, site internet…
Puis il faut aussi prendre en compte le tissu de formation de Toulouse : il s’agit de la deuxième ville de France dans ce domaine, avec notamment 9 écoles d’ingénieurs ! Et que ça soit dans ce domaine ou d’autres, ça invite les entreprises à s’installer près des « pépinières » de nouveaux talents ! Sur la région toulousaine, la moitié des offres concerne des développeurs.

Janick Deny, responsable de la commission emploi formation à La Mêlée Numérique

La transition des entreprises

Cette croissance considérable de la demande est directement liée à l’importance que prennent les nouvelles technologies dans le monde de l’entreprise.

Mais attention, pour Janick Deny, il ne faut pas oublier que beaucoup de postes pris en compte dans cette catégorie de « métiers émergents » ne sont pas forcément techniques :

« La partie technique, elle, n’est pas tellement plus importante qu’avant. Ce qui est important, c’est l’accompagnement des équipes sur le terrain. En fait ces métiers, ils transforment toute l’organisation du travail : les employés vont utiliser les techniques, ils ont donc besoin d’être formés. Les grosses demandes des entreprises c’est des risques sécuritaires entre autres. Avec les réseaux sociaux et l’ouverture des entreprises grâce aux nouvelles technologies, il faut absolument respecter un certain nombre de règles de sécurité qui ne sont pas très techniques.

Entre autres, ce sont des métiers plutôt transverses, mais pas forcément techniques. Ils vont parler de la technique, apprendre à parler autrement. On est dans le comportement.

Janick Deny, responsable de la commission emploi formatioon à La Mêlée Numérique

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