Toulouse voit sa biodiversité de plus en plus diminuer. L’urbanisation en est la principale cause. Dans la Ville Rose, plusieurs actions sont menées pour essayer de préserver la biodiversité locale, comme au Jardin des Plantes. Situé entre le Grand Rond et le Palais de Justice, c’est une bouffée d’oxygène pour la faune et la flore toulousaine.
Comme l’explique les scientifiques, la biodiversité est en danger. Depuis les années 70, l’urbanisation est le facteur principal de cette baisse de la faune et la flore. Toulouse n’échappe pas à la règle. Pour l’association Nature en Occitanie, « le constat global est qu’il y a une perte de biodiversité à Toulouse avec la disparition ou le déclin de nombreuses espèces animales et végétales, la détérioration des habitats…. ». Pour essayer d’enrayer le phénomène, plusieurs acteurs s’impliquent pour rétablir la biodiversité dans la ville, notamment au Jardin des Plantes.
Le poumon vert de la ville
Le nom du Jardin des Plantes a été choisi car c’est un ancien jardin botanique, qui servait aux étudiants en médecine. Ils pouvaient venir récupérer des plantes médicinales. Il y a une centaine de variétés de plantes à l’intérieur du jardin. Les familles y retrouvent un bol d’air frais. De plus, le jardin est aussi entouré du Muséum et d’un jardin botanique qui permet aux toulousains de découvrir une biodiversité plus grande que celle de Toulouse. Mais le jardin est aussi un lieu d’expérience scientifique.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=HwFR05TsF74&w=560&h=315]Les biologistes au secour de la biodiversité
Le Jardin des Plantes est le meilleur endroit pour observer la biodiversité toulousaine. Philipp Heeb, biologiste pour Evolution et Diversité Biologique a lancé un programme de science participative dans plusieurs parcs, dont le Jardin des Plantes. Il s’intéresse à l’évolution biologique de certaines espèces comme la mésange. Le biologiste explique : « Le but du programme est d’installer des nichoirs dans les espaces verts toulousains et chez une centaine de particuliers ». D’autres ont été installés à la campagne dans le Lauragais. Cet expérience permettra de monter l’incidence de l’urbanisation par rapport à un environnement rural. Le deuxième aspect doit montrer comment les espèces s’adaptent en ville et comment elles développent de nouvelles caractéristiques.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=iq_h4kREpFM&w=560&h=315]Les pouvoirs publics : bons ou mauvais élèves ?
En mars dernier, la mairie de Toulouse a lancé le programme « Toulouse Ville Rose, Ville Verte ». La première étape de ce projet est de développer la nature en ville. Le Jardin des Plantes est l’exemple de chantier mené par la mairie pour retrouver une biodiversité en ville. Aussi, depuis plus d’un mois il propose avec l’association Nature en Occitanie des soirées découvertes pour connaître la faune et la flore toulousaine. Le jardin, situé à côté du Muséum, est régulièrement choisi pour des manifestations sur la nature. Au début du mois, les toulousains se sont rassemblés au Jardin des Plantes pour la 17e édition des « Rendez-vous au jardin ». L’occasion une nouvelle fois de redécouvrir la faune et la flore toulousaine. Du côté de la région, ils ont organisé en octobre dernier les premières assises de la biodiversité. Experts, scientifiques et politiques se sont mis d’accord sur l’urgence de la situation. Restauration et reconquête écologique sont les principales missions que se sont données les instances présentes. Les associations sont aussi actives, Nature Occitanie indique mener des « actions de sensibilisation en participant à des stands autour de l’environnement, la biodiversité, l’éducation à l’environnement ».
D’autres lieux pour découvrir la biodiversité
Malgré une forte urbanisation, Toulouse connaît d’autres artères de la ville où l’on peut se mettre au vert. Dans le quartier Borderouge, le muséum a ouvert ses jardins au Parc de la Maourine. Là aussi, des animations sont proposées. Près de l’étang de la Maourine, ce jardin offre la découverte de fruits et légumes du monde entier et de 700 variétés de plantes alimentaires.
Anthony Delmas