Toulouse est la quatrième ville de France et comme toute les grandes métropole elle doit faire face aux embouteillages et à la pollution. La solution la plus efficace, le vélo. Mais Toulouse est-elle vraiment la ville du vélo ?
En 2009, Toulouse a signé la charte de Bruxelle qui engage les villes signataire à crée des aménagements urbains afin que le vélo représente 15 % des déplacement en ville d’ici 2020. Cependant la « part de marché » du vélo à Toulouse ne représentait que 2 % des trajet en 2014. Un énorme retard qui la classe 8ème sur 11 des villes « vélo friendly » de plus 200 000 habitants avec un avis plutôt défavorable au vélo. Selon ce baromètre fait par la FUB (Fédération française des Usagers de la bicyclette) les villes de la périphérie sont mieux notées avec la note de D (moyennement favorable) pour Ramonville Saint Agne, l’Union, Tournefeuille et Blagnac. Cette dernière est classé 2ème de la région Occitanie derrière Marseillan. Il semblerait que ce soit l’Occitanie en entier qui n’est pas vraiment adapté à la pratique du vélo. Il faudrait peut-être prendre exemple sur nos voisin Bordelais classé 3ème sur 11 derrière Nantes deuxième et Strasbourg premier avec une note de B (Favorable à la pratique du vélo) une des trois villes françaises ayant B, les deux autres sont La Flèche (72) et Sceaux (92) des villes de moins de 20 000 habitants.
Pourtant la ville de Toulouse ne lésine pas sur les moyens. En effet, 6 millions d’euros du budget de la ville sont alloué chaque année pour améliorer la vie des cyclistes. Elle construit de nouvelles pistes cyclables, entretiens les 534 kilomètres déjà existant dans la métropole. La ville a aussi mis en place des vélos en libre-service géré par JC Decaux. Ce service coûte aux abonnées 25 euros par an, un prix raisonnable quand on sait qu’en 2016 la ville comptait 283 stations de vélo et plus de 3400 vélos en libre-service en 2018. Toujours pas aussi bien que son voisin qui mets en place des vélos en libre-service gratuitement géré par la MAMMA (Maison métropolitaine de mobilité alternative). Mais un nouveau concurrent a fait son entrée dans la ville rose, Indigo weel. Cette filiale d’Indigo met en libre circulation des vélos qui sont géolocalisé et ne nécessite pas d’attache à une station. Près de 2000 sont en circulation dans la ville. Cependant le prix est plus élevé, 75 euros par an. Pas rédhibitoire pour les usagers qui ont utilisé suffisamment les bicyclettes pour qu’Indigo décide d’ajouté 500 scooter électrique à son écurie.
L’avis des usagers
C’est le long de la Garonne que l’on trouve le plus de cycliste, pédalant tranquillement à l’ombre du soleil chaud du début d’après-midi. La station de vélib du quai de la Daurade semble avoir du succès, des usagers pose et prennent régulièrement leur vélib. Certains avec leur propre vélo se prélasse dans les petits coins de verdure des quais de la Garonne. Les usagers se disent d’en l’ensemble plutôt satisfait des aménagements de la ville « Sur mon trajet ça va je longe les quais et je passe dans les petites rues fréquentées. Après il y en a surement pour qui le trajet c’est plus compliqué » explique un usager en souriant. Il ajoute qu’il apprécie l’aspect pratique du vélib : pas de risque de se faire voler son vélo, ni de le réparer. Lorsqu’on lui pose la question du coût de l’abonnement il répond en riant que 25 euros c’est beaucoup moins cher que le métro.
Un autre usager regrette quant à lui le manque de piste cyclable à Blagnac, lieu où il se rends régulièrement. Autres points négatifs selon lui c’est les risques à vélo « Parfois c’est dangereux, y a des cons partout, il faut faire attention » répond-il. Cependant il se dit prêt à prendre un abonnement annuel jugeant les vélib pratique.
Promouvoir le vélo
La maison du vélo est une association qui essaie de promouvoir le vélo dans la ville rose. Ils proposent des services de réparations, des cours de vélo, des locations de vélo et de sensibilisation dans les entreprises. Ils existent depuis près de 10 ans et sont selon Thomas salarié de l’association très sollicité par les particuliers et les entreprises. Pour lui Toulouse est une ville peu cycliste si l’on fait la comparaison avec les villes d’Europe mais est selon une étude la 5ème ville de France ex aequo avec Tours où les gens vont travailler à vélo (7% des actifs partent au travail à vélo). Il reconnait que les villes de la façade Atlantique ont un net avantage en comparaison à la capitale Occitane. Mais il souligne les progrès qu’a fait la ville au cours des dernières année.