Repousser les dates de péremption pour limiter le gaspillage

Voir plus loin que le « à consommer de préférence avant le… ». En collaboration avec l’association France nature environnement (FNE), l’application Too Good To Go alerte sur les dates de péremption.

L’application Too Good To Go voit plus loin. Cette start-up française, destinée à rapprocher les utilisateurs des commerçants du coin pour racheter leurs invendus, continue dans sa lancée et s’attaque au gaspillage lié aux dates de péremption. Selon elle, « le gaspillage alimentaire représente 10 millions de tonnes par an en France et coûte 16 milliards d’euros« . Par ailleurs, selon la Commission Européenne, les dates de péremption sont responsables de 20 % du gaspillage alimentaire dans les
foyers (eux-mêmes responsables de 33 % du gaspillage selon l’ADEME) et sont la plus grosse source de gaspillage dans la grande distribution.

Ces chiffres alarmants amènent la question des dates limites de consommation que les consommateurs n’arrivent pas à analyser.

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Un « livre blanc » pour alerter les consommateurs

Dans un rapport publié ce lundi 11 février intitulé « Les dates de péremption, une idée dépassée ? », la start-up et l’association FNE reviennent sur l’origine des dates de péremption tout en distinguant les « à consommer de préférence avant » et « à consommer jusqu’au ». En effet, de réelles différences permettraient au consommateur de moins jeter à la poubelle des produits non néfastes pour la santé.

De fait, la date de durabilité minimale (DDM) indique que le produit en question perd de sa valeur (goût, aspect), sans pour autant impacter la santé du consommateur. En revanche, il est indispensable de respecter la date limite suivant la mention « à consommer jusqu’au », car une fois celle-ci dépassée, le produit aura de réelles conséquences sanitaires.

Retirer les DDM ?

C’est donc pour éviter le gaspillage conséquent que le « livre blanc » propose de nombreuses recommandations.

  • Une harmonisation des dates de péremption pour éviter les disparités sur les mêmes produits
  • Simplifier la compréhension des Dates de Durabilité Minimale
  • Sensibiliser le grand public
  • Revenir sur la règle des 1/3 2/3

À ce jour, seule l’enseigne de grande distribution Carrefour a fait le choix de retirer les DDM de ses produits.

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