Sebseb : « Le slam change le monde et crée de l’émotion »

Le slam. Longtemps mal vu, ce phénomène a su s’imposer au fil des années et est aujourd’hui considéré comme un véritable moyen pour s’exprimer. Au point de faire de Toulouse, un véritable vivier de talents. Rencontre avec Sebseb, slameur toulousain.

Un papier, un crayon et un micro pour les plus chanceux, pas besoin de plus pour un slameur, pour exprimer son art. Le slam n’a qu’une seule limite : 3 minutes pour convaincre. 

Amoureux de la forme et du sens des mots, Sebseb, de son vrai nom Sébastien Gèze, affirme que « le slam c’est quelque chose de compliqué à expliquer. Il faut y être, il faut le vivre pour le comprendre. Le slam c’est pas un style de musique. Pour moi, le slam c’est une scène ouverte amateur. Les gens le font vraiment par passion car il n’y a rien de matériel à gagner. On est sur scène, on donne tout ce qu’on a. Au final, c’est l’essentiel ».

Son arme ? La puissance de sa voix, ses textes souvent engagés et une déclamation presque parfaite. Très vite, Sebseb se fait découvrir à travers le slam. Cette forme de poésie vivante déclamée devant un auditoire. 

Pour lui, « le slam c’est un vivier de rencontres entre improvisateurs et personnes lambda. C’est un véritable lieu de tribune libre. Dans le slam, chacun peut prendre la parole, c’est ce qui en fait sa particularité. Dans ma musique et dans ce que je fais, il reste une grosse inspiration reggae-dancehall dans les instrumentaux et dans les textes, c’est très large et très varié. Mes textes sont plutôt militants et engagés mais aussi intimistes. C’est ma spécialité. Je préfère livrer de l’intime et essayer que ça fasse écho chez les gens. »

« Mettre le feu avec des mots »

Tout a commencé bien des années en arrière. Rien d’original, tout a débuté lors d’un repas de famille alors que Sebseb n’était âgé que de 6 ans. C’était le déclic. Des années plus tard, le voici à la tête de nouveaux projets. « J’ai commencé à faire de la scène en 1999. J’ai commencé par le reggae, la SoundSystem avant de m’approcher du slam en 2005 ». 

L’artiste a fait du chemin depuis ses premiers textes. Être slameur, c’est penser que les mots sont à tous. Être slameur, c’est penser que les mots sont une force de partage, de combat et de rêverie. Politique, économie, social… il aborde tous les sujets et dit tout haut ce que la plupart pense tout bas. « Le slam, c’est mettre le feu avec des mots ». Son entourage a été un moteur important dans sa carrière, ses motivations. Aujourd’hui, ce sont des proches fiers de le voir vivre de sa passion après des années de galères. 

Déterminé, optimiste et posé, Sebseb fonde espoir sur le fait que l’avenir du slam se construira avec des jeunes engagés et motivés. Quant à ses projets futurs, l’artiste est un des organisateurs de la prochaine édition de « La Nuit du Slam ». Ce spécialiste de l’écriture et des musiques urbaines dévoilera son disque « Le Zèbre » cette année, et avec ça, ses nouveaux spectacles joués dans toute la France. 

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