Comme attendu, le mariage Alstom-Siemens n’aura pas lieu

Bruno Le Maire l’avait annoncé, le projet de fusion entre Alstom et Siemens a bien été rejeté par la Commission Européenne. L’enjeu de la concurrence déloyale a été mis en avant pour justifier ce refus.

Le projet était de concurrencer le leader mondial chinois CRRC en créant un « géant européen », mais ce géant ne verra donc finalement pas le jour. C’est principalement Margrethe Vestager qui a monté la défense contre cette fusion. La Danoise en charge de la concurrence a opposé son véto. Selon elle, ce rapprochement réduirait le nombre de concurrents et ferait grimper les prix des compagnies ferroviaires, une inflation qui se répercutera sur les consommateurs.

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À court terme, le Français Alstom est assez serein, son carnet de commande est plein et son chiffre d’affaires en augmentation. Mais son manque de compétitivité à l’internationale pourrait lui porter préjudice à moyen ou long terme. Pourtant, Alstom s’était engagé à ne fermer aucune usine après cette fusion, de plus, une cession de 600 millions d’euro supplémentaires d’actifs était prévue. Après ce refus, une telle promesse va être compliquée à tenir et des employés risquent d’être licenciés. Cependant, selon les équipes du ministère de l’Économie, il y aura peut-être d’autres opportunités de rapprochement dans le futur, notamment avec Thales.

Avant que les Chinois vendent des trains en Europe, honnêtement, il y aura de l’eau qui aura coulé sous les ponts.

Marine Le Pen

Du côté du monde politique, la nouvelle a été accueillie différemment selon les partis. Selon Bruno Le Maire, il s’agit « d’une erreur économique », avis partagé par le patron de Siemens qui demande en plus une refonte du système de concurrence de l’Union Européenne. Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, ajoute « qu’appliquer des règles du XXe au XXIe Siècle serait complètement à côté de la plaque. » De son côté, Marine Le Pen se dit « ravie que le mariage Alstom-Siemens n’ait pas lieu. »

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