La France vers une sortie à 80% du glyphosate en 2021

La sortie du glyphosate sera réalisée à 80% au 1er janvier 2021, a déclaré ce vendredi le ministre de l’Agriculture, au lendemain des propos d’Emmanuel Macron admettant qu’il serait « impossible » d’éradiquer totalement l’usage de l’herbicide à cette date.

« L’objectif d’Emmanuel Macron de sortie du glyphosate au premier janvier 2021 est l’objectif politique. Nous allons l’atteindre je pense pour 80 % de l’agriculture française ». Voilà les propos tenus ce vendredi par Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, sur le plateau de France 2. 

Il a ajouté que « si nous arrivons plus vite tant mieux, si nous n’y arrivons pas, le président de la République a toujours dit (que) nous ne laisserons personne sans solution. » Pour Didier Guillaume, l’accompagnement de la transition de l’agriculture est aujourd’hui une priorité.

L’objectif de sortie du glyphosate n’est pas remis en cause et la condition entendable « d’accompagner les agriculteurs » perdure. Mais les moyens ne semblent pas suivre. L’exemple le plus frappant ? L’absence d’inscription de l’interdiction de l’herbicide controversé dans la loi sur l’agriculture et l’alimentation en septembre dernier.

Emmanuel Macron revient sur sa promesse

C’est une déclaration qui arrive moins de 24 h après ceux d’Emmanuel Macron. « Nous, on a dit : on fera tout pour sortir en trois ans. Maintenant, est-ce qu’on peut dire ‘il n’y aura plus du tout de glyphosate dans trois ans ? Impossible », a dit le président lors du débat avec des citoyens, à Bourg-de-Péage (Drôme).

Pour rappel, au printemps dernier, la question de l’inscription de l’interdiction du glyphosate dans la loi avait fait débat au sein de la majorité. Alors qu’Emmanuel Macron s’était engagé à en sortir en trois ans, il a fait un pas en arrière ce jeudi 24 janvier.

Sur Twitter, Emmanuel Macron affirmait le 27 novembre 2017 avoir « demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que les alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans 3 ans ».

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