Airbus inquiet à propos du Brexit

L’avionneur européen Airbus a annoncé via une vidéo de son président, Tom Enders, que sans accord entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne à propos du Brexit, le groupe pourrait délocaliser ses usines hors du pays.

Des décisions « très douloureuses » pourraient-être prises quant à l’avenir d’Airbus au Royaume-Uni, a annoncé par vidéo Tom Enders, numéro 1 du groupe mondial. Le Royaume et l’Europe n’ayant toujours pas trouvé de solutions pour la sortie du Royaume-Union de l’Union Européenne, les entreprises implantées outre-manche commencent à se faire du souci.
Plusieurs entreprises de taille ont déjà délocalisé leurs sièges sociaux du sol britannique, par peur des complications douanières possibles en cas d’un Brexit « sans accord ». C’est notamment le cas de Sony, en plein déménagement vers les Pays-Bas, tout comme le groupe de technologie Dyson, qui a annoncé mardi vouloir déplacer ses activités de l’Angleterre vers Singapour.

Airbus n’exclut pas pour sa part une délocalisation de ses usines anglaises, qui produisent notamment les ailes des appareils airbusien :

« Bien sûr, ce n’est pas possible de déplacer dans l’immédiat notre vaste entreprise britannique dans d’autres parties du monde. Mais le secteur aéronautique est un secteur de long terme, et nous pourrions être contraint de re-diriger des investissements futurs dans l’hypothèse d’un Brexit sans accord »

Tom Enders, président d’Airbus

Enders catégorique

Face caméra, Tom Enders apparait froid, grave. Airbus tire depuis longtemps la sonnette d’alarme sur les conséquences que pourraient avoir le Brexit sur les activités du groupe, et lance un avertissement aux « brexiters » :

« Des Brexiters qui assurent que, du fait que nous avons d’énormes usines ici, nous ne partirons pas et nous resterons toujours. Ils ont tort.[…] De nombreux pays seraient ravis de construire les ailes des avions Airbus. […] Dans une économie mondialisée, le Royaume-Uni n’a plus la capacité de faire cavalier seul »

Tom Enders, président d’Airbus

A bons entendeurs, la balle est désormais dans le camp du Royaume-Uni.

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