Toulouse et Montpellier : deux villes polluées ?

La Commission européenne a convoqué, mardi 30 janvier 2018, les ministres de l’environnement de neuf pays pour un sommet sur la qualité de l’air. La France fait partie de ces pays qui dépassent régulièrement la limite de pollution imposée par Bruxelles en termes de dioxyde d’azote et de particules fines. L’occasion de connaître la qualité de l’air des deux grandes villes de la région Occitanie : Toulouse et Montpellier.

A Toulouse, c’est l’Observatoire Régional de l’Air en Midi-Pyrénées (ORAMIP) qui mesure la pollution de l’air. Grâce à des capteurs disséminés un peu partout dans la Ville rose, la station peut déterminer par exemple la concentration de dioxyde d’azote (NO2), mais aussi de particules fines (PM10) dans l’air, en direct. De même pour Montpellier qui, elle, est analysée par Air Languedoc-Roussillon. En 2016, neuf épisodes de pollution ont été enregistrés à Toulouse, contre huit à Montpellier.

Dioxyde d’azote

Des pics de pollution liés en grande partie aux transports puisqu’en moyenne, en 2016, sur le périphérique toulousain, la concentration de dioxyde d’azote s’élève à 19 µg/m3, en dessous que la limite de 40 µg/m3 au-dessus de laquelle notre santé est affectée. Pour Montpellier, ce chiffre est un peu plus élevé avec 24 µg/m3.

Si la concentration de dioxyde d’azote est peu élevée dans le centre de ces deux grandes villes, on ne peut pas en dire autant de leurs grands axes routiers. En 2016 à Toulouse, cette concentration a atteint 58 µg/m3 contre 44 µg/m3 à Montpellier, deux valeurs qui restent au-dessus de la limite.

Particules fines

À Toulouse, les particules fines (PM10) à l’inverse du dioxyde d’azote (NO2) sont beaucoup moins présentes dans l’air avec 15 µg/m3, bien en dessous des 40 µg/m3. À Montpellier, cette concentration est un peu plus élevée que dans la Ville rose avec 28 µg/m3.

Sur les grands axes routiers toulousains et montpelliérains, les particules fines ne sont pas plus présentes dans l’air ambiant : 23 µg/m3 à Toulouse et 18 µg/m3 à Montpellier.

Exemple d’une vignette Crit’air. Photo : Léo Rebeyrol

Crit’air une solution mise en place à Toulouse, pas encore à Montpellier

Le 27 novembre 2017 a été mis en place à Toulouse la vignette Crit’Air. Comme à Paris, Lyon et Grenoble, cette mesure permettra, lors de pics de pollution de l’air, d’autoriser ou non certaines catégories de véhicules à circuler. Montpellier, quant à elle, ne l’a toujours pas instaurée.

Selon l’année de construction et le carburant utilisé, une vignette indiquant un numéro allant de 1 à 5 ainsi qu’un code couleur est attribuée à tous les véhicules. Cette mesure prise par la préfecture de Haute-Garonne a pour but de limiter les émissions de particules fines, notamment de dioxyde d’azote (NOx), principalement émises par les pots d’échappement. La circulation différenciée peut être mise en place à partir du troisième jour de pic de pollution, auquel cas la préfecture peut interdire les véhicules numérotés 4 ou 5 par exemple, de circuler dans certaines zones de la ville. Les numéros de vignettes concernés varient en fonction de la gravité du pic de pollution.

Attention, des contrefaçons peuvent être vendues sur internet à des prix plus élevés. Comptez 4,18 euros pour acheter la vignette sur le site www.certificat-air.gouv.fr

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