[EXCLUSIF] Mohamed Mimoune : « Une fierté de ramener cette ceinture à Toulouse »

Il l’a fait ! Le Toulousain Mohamed Mimoune a été sacré champion du monde IBO dans la catégorie des super-légers, face à Emiliano Dominguez-Rodriguez. Le boxeur originaire de Bagatelle revient sur sa victoire, en exclusivité pour Le24heures.

 

Mohamed Mimoune, lors de sa victoire contre Emiliano Dominguez-Rodriguez. Crédits : Frédéric Brochard

 

Mohamed, est-ce une fierté, pour vous, de ramener ce titre à la maison ?
« Évidemment. Qui plus est, à l’heure actuelle, je suis le seul champion du monde en boxe anglaise. C’est une immense fierté de ramener cette ceinture à Toulouse, dans mon quartier de Bagatelle. On va mettre la ceinture dans notre club, au Boxoum (Boxing Oumiha). »

Vous parvenez à battre Dominguez-Rodriguez, invaincu jusqu’alors. Était-ce un combat difficile ?
« Oui, il a été difficile, car j’ai été blessé à la main gauche. Ma main s’est fracturée au deuxième round. À partir de ce moment-là, le combat a été difficile. Hormis ce souci physique, le combat en lui-même ne m’a pas paru compliqué à négocier. »

Vous êtes envoyé au tapis dès la première reprise. Comment avez-vous su vous reprendre ? 
« Il m’a juste surpris. Lorsque j’ai pris la droite, ça m’a juste réveillé. Je me suis relevé immédiatement, ce n’est pas quelque chose qui m’a ébranlé. »

Quels sont vos objectifs à moyen terme ? 
« Tout d’abord, je vais réparer mes mains (rires). Elles ont énormément souffert. J’ai enchaîné sur deux gros combats. J’ai été champion d’Europe il y a quatre mois en Angleterre, avec un combat difficile sur le plan physique. J’ai ensuite enchaîné sur les Championnats du Monde. Nous allons réfléchir avec mon promoteur et ma team. Le premier objectif sera de défendre mon titre, mais également d’affronter les champions d’autres fédérations. »

« Je m’entraîne à Bagatelle, et ça restera comme ça« 

Vous êtes champion du monde IBO dans la catégorie super-légers (61,2-63,5 kg). En octobre dernier, vous boxiez en welters (63,5-66,6 kg). Dans quelle catégorie vous sentez-vous le plus à l’aise ?
« Je suis champion du monde en super-légers, je vais continuer dans cette catégorie. Les welters, ce n’est pas ma catégorie. Même si je suis champion d’Europe en welters, je ne peux pas. Dans cette catégorie, ceux qui se pèsent à 66 kg la veille du combat arrivent le lendemain en ayant pris 7 ou 8 kg. »

Ce titre vous fait-il entrer dans une nouvelle dimension ? Allez-vous continuer à vous entraîner à Bagatelle, ou avez-vous prévu d’effectuer votre préparation dans de nouvelles installations ? « Non, j’ai toujours été bien entouré. Les plus grands champions viennent d’en bas, de la misère. Ils s’entraînent dans la difficulté, là où il n’y a rien. Ce n’est pas parce qu’on est champion du monde qu’on doit aller aux États-Unis, par exemple. J’ai fait ma préparation en Angleterre, et je suis arrivé à réaliser ce que je souhaitais. Il ne faut pas prendre la grosse tête. Je m’entraîne dans mon quartier, à Bagatelle, ça restera comme ça. Si je dois bouger, j’irai en Angleterre comme j’ai l’habitude de le faire, ça me convient parfaitement. »

Le nouveau champion du monde Mohamed Mimoune prend désormais du temps pour lui, jusqu’au prochain combat.

 

 

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