Toulouse : une famille Albanaise sous le coup d’une expulsion du territoire

C’est un coup de massue qu’a reçu la famille Biba. Mardi dernier, le père de famille, Berti Biba s’est fait arrêter en allant chercher son fils à l’école, sans aucun papier d’identité. Placé en centre de rétention pendant quelques jours, le tribunal de grande instance de Toulouse l’a libéré sous contrôle judiciaire. Le tribunal administratif, quant à lui, a confirmé l’obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Mardi 16 janvier, Berti Biba, ressortissant Albanais, va chercher son fils à l’école Sermet, rue du Taur. Sur place, il se fait contrôler par la police et arrêter car il ne possède aucun papier. Après deux jours passés au centre de rétention de Cornebarrieu, il est libéré sous contrôle judiciaire, sur décision de justice.

« On est en France depuis 2013, notre fils est scolarisé à l’école Sermet en troisième année de maternelle, et nous n’avons pas pu être régularisés », explique Elvira Biba, son épouse.

L’audience a confirmé l’OQTF

Le problème pour ce père de famille : il a perdu son passeport albanais. À partir de là, il ne peut ni le redemander à l’ambassade d’Albanie, ni demander à être régularisé en France. « On est bloqué, notre fils aime la France, il ne connait rien à l’Albanie et ne veut pas rentrer, si nous devions être expulsés ». déplore-t-elle. De nombreuses demandes ont pourtant été formulées par cette famille : « Nous avons voulu nous faire régulariser en trouvant un emploi. Même sur présentation d’un contrat de travail, nous n’avons pas pu l’être ».

L’école maternelle de Sermet s’est engagée aux côtés de cette famille : « C’est inadmissible de déraciner un enfant bien intégré, qui est assidu à l’école » s’exclame Xavier Lalu, délégué des parents d’élèves.

Ce soutien, ainsi que celui du droit au logement (DAL), de la CGT et du Cercle des voisins n’a rien changé à l’issue de l’audience de ce 22 janvier, Berti Biba à l’obligation de quitter le territoire français. Cependant, il peut y rester jusqu’à que sa femme soit jugée, le 6 février prochain.

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