Depuis le 11 janvier à Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, le dernier opérateur téléphonique fonctionnant en zone rebelle est tombé en panne, privant près de deux millions de personnes de leur téléphone et de leur accès à internet.
Accéder au réseau, le parcours du combattant
C’est une mauvaise nouvelle qui attendait une partie des Ukrainiens au matin du jeudi 11 janvier. Depuis sept heures, le fief séparatiste de l’est de l’Ukraine se voit privé de réseau mobile. En plus des -7 degrés quotidiens auxquelles doivent faire face les habitants, capter la moindre barre de réseau est devenue un véritable parcours du combattant. À l’origine de cet incident : une panne de la part de l’opérateur ukrainien Vodafone Ukraine, le dernier fonctionnant en zone rebelle et échappant au contrôle de Kiev. Un problème qui subsiste depuis plusieurs jours, pénalisant jusqu’à deux millions de personnes privées de téléphone et d’internet. Depuis, les habitants sont contraints de se rabattre sur des compagnies locales au fonctionnement aléatoire.
Les habitants séparés de leurs proches partis au front
À la « capitale » de l’une des deux républiques rebelles auto proclamées dans l’est ukrainien, il y a la queue sous la neige pour acheter un forfait téléphonique à l’opérateur séparatiste Fenix. Une situation que certains ont du mal à vivre, étant coupés de leurs proches situés de l’autre côté de la ligne de front qui oppose les séparatistes pro russes et l’armée ukrainienne depuis quatre ans. « C’est comme si on était de nouveau à l’âge de pierre », s’insurge Alexandre, un ingénieur de 28 ans, fatigué et énervé, le visage rougi par le froid, témoin d’une dépêche AFP. Cet habitant était un abonné de Vodafone Ukraine. Cependant, ce dernier n’émet plus en territoire rebelle à cause de la rupture de plusieurs « câbles de fibre optique » dans une zone qui échappe au contrôle de Kiev et des rebelles séparatistes.
Selon Vodafone Ukraine, les travaux nécessaires à la reprise du service ne prendraient que quelques heures mais « aucune date n’a été fixée » pour les lancer, a précisé à l’AFP une porte-parole, Viktoria Rouban.