Le CCE d’EDF contre la fermeture anticipée de la centrale nucléaire de Fessenheim

Après Notre-Dame-Des-Landes, Emmanuel Macron va devoir trancher sur la fermeture ou non de la centrale nucléaire de Fessenheim. Ce jeudi 18 janvier 2018, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Écologie, se rend sur place afin d’installer un comité de pilotage sur la reconversion du site. Dans un communiqué, les élus du comité central d’entreprise d’EDF ont confirmé leur décision unanime contre la fermeture anticipée de la principale intéressée.

Inquiets pour l’avenir

L’ensemble des élus CGT, CFE-CGC, CFDT et FO ont confirmé leur « opposition au principe de fermeture anticipée » de Fessenheim, rapporte une dépêche AFP. Ils exigent un « avenir industriel » pour le site nucléaire ainsi que des « garanties sociales de reconversion de haut niveau pour tous les salariés ». Les décisions prises par le gouvernement concernant l’avenir de la centrale ne conviennent pas aux protestataires, qui voient leurs emplois menacés.

Le site alsacien compte actuellement 1.100 travailleurs dont 850 salariés d’EDF et 350 prestataires permanents. Eux qui vont voir disparaître près de 14 millions d’euros de recettes fiscales annuelles, la nouvelle n’est pas vue d’un très bon oeil. En contrepartie, le gouvernement promet des compensations financières et développe un projet d’avenir pour remplacer la centrale nucléaire.

Fessenheim… 20 ans de reconversion 

L’État a prévu de mettre un terme aux activités de la plus ancienne centrale de France lorsque le réacteur EPR de Flamanville entrera en service, c’est-à-dire entre fin 2018 et début 2019. En visite officielle pour trois jours, le secrétaire d’État Sébastien Le Cornu a jusqu’à samedi pour trouver un accord et installer un comité de pilotage sur la reconversion du site. À ce sujet, il a fait part des différentes pistes envisagées concernant les nouveaux projets, notamment dans les énergies renouvelables ou la création d’une filière de démantèlement nucléaire.

Le démantèlement du site de Fessenheim quant à lui, ne pourra débuter avant un délai de cinq ans. Il s’agit du temps nécessaire pour évacuer tous les déchets nucléaires, démonter les matériels et traiter les futures aires de stockage des déchets. Selon les estimations d’EDF, ces travaux devraient durer quinze ans. Aucun nouveau projet ne pourra voir le jour avant… 2038.

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