Aux Etats-Unis, les femmes noires décèdent plus que les blanches en couche

Serena Williams, tennis woman plus de dix fois récompensée, vient de revenir sur son accouchement difficile dans Vogue. Elle y explique sa difficulté à se faire entendre par le personnel médical suite à une embolie pulmonaire et s’exprime à propos de son alitement. Cette histoire, qui a déclenché l’indignation sur les réseaux sociaux, a permis à beaucoup de femmes noires de dénoncer leurs expériences. 

Septembre dernier Serena Williams accouchait d’une petite fille, Olympia. Suite à des complications dues à la maladie dont elle souffre, la phlébite, elle contracte une embolie pulmonaire que les médecins n’arrivent pas à diagnostiquer tout de suite. A cause de la toux la cicatrice de sa césarienne finira par s’ouvrir et elle devra se refaire opérer. Elle passera six semaines de plus alitée.

L’histoire a choqué beaucoup de ses fans mais a également fait réagir des femmes qui ont subit cette absence d’écoute des médecins durant leurs accouchements. Le site d’investigation ProPublica a réalisé un « thread » sur Twitter de plusieurs études montrant la mortalité maternelle aux Etats-Unis. Ils expliquent également qu’à New-York, les femmes noires ont 12 fois plus de chance de mourir de complications pendant et après la grossesse que les femmes blanches.

 

« Ce problème ne concerne pas que New-York. Les disparités raciales dans la santé maternelle est un problème national. Les femmes noires ont 243% plus de chance de mourir d’une grossesse – ou en donnant naissance – que les femmes blanches »

Beaucoup soulignent que Serena Williams, multi-millionnaire et connue dans le monde entier, a dû se diagnostiquer elle-même. Des femmes sur Twitter encouragent les femmes noires enceintes à camper sur leurs positions lorsqu’elles se sentent en danger.

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