L’histoire de Natacha, victime de « la drogue du violeur » à Toulouse

C’est 5 ans après le drame que Natacha à voulu se confier. « Je croyais que la solution était d’oublier, mais raconter mon malheur à été ma véritable thérapie » nous confie Natacha, 28 ans, professeur d’EPS à Toulouse. Récit d’une soirée dont elle s’en souviendra toute sa vie…
Ce 3 décembre 2011, elle était partie faire la fête avec ses amis, dans un célèbre bar toulousain rue Gabriel Péri. Son dernier verre, sera son dernier souvenir. « Je ne bois jamais beaucoup, j’ai du boire 2-3 verres étalés dans la soirée, j’ai laissé mon whisky-coca sur la table et je suis partie danser avec mes amis, puis j’ai eu soif, j’ai terminé mon verre, de la manière la plus naïve possible. Et après, trou noir.» raconte la jeune femme. Le lendemain, Natacha se réveillera à l’hôpital «je n’ai pas compris ce que je faisais là, c’est très perturbant, je me posais pleins de questions mais j’étais bien loin d’imaginer ce qu’il s’était passé, et la réalité était pire que tout». Ce soir là, Natacha a été battue,violée, et abandonnée dans une ruelle. Ce soir là, Natacha a été abusée, simplement en finissant son verre. Récupérée par les forces de l’ordre, Natacha sera transportée à l’hôpital, retrouvée avec de nombreuses marques de coups. «Ils sont venus me voir et ils m’ont dit «vous avez été droguée et violée mademoiselle », imaginez le choc, je me sentais perdue, sale, honteuse, je ne voulais voir personne». Ce qui devait être une simple soirée entre amis s’est transformé en drame pour cette Toulousaine de 28 ans. « J’avais entendu ces histoires de drogue dans le verre mais je pensais que c’était dépassé. Aujourd’hui, je peux vous dire que j’ai mis beaucoup de temps avant de ressortir, cela m’arrive même très rarement et je ne consomme plus du tout.» Maman d’une petite fille de 2 ans, Natacha s’est jurée de mettre en garde ses enfants sur les dangers des sorties. Aujourd’hui, elle vit avec ce terrible souvenir, mais des questions persistent. «Je ne saurai jamais qui a abusé de moi, c’est ça le plus terrible je pense, peut-être que je le croise tous les jours au travail, ou dans la rue… je ne sais pas. Mes amis m’ont raconté plusieurs versions de la fin de soirée , là aussi c’est un mystère. Alors je serre les dents, et j’essaye d’avancer… »

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