Installé à deux pas du Capitole depuis le 1er juillet, le Barboteur n’est pas un bar comme les autres. Il vous propose de déguster des bières artisanales, brassées dans son sous-sol !
À Toulouse trouver de la bière artisanale n’est pas si compliqué, mais trouver un bar qui fait sa propre mousse est déjà plus original. C’est ce que proposent Florent et Brieuc, gérants du Barboteur. Dans le sous-sol de ce bar situé rue des Pénitents Gris, à quelques minutes de la place du Capitole, une micro-brasserie a été installée. Cinq cuves dans 34 m² permettent aux gérants de produire des brassins de 250 litres et de proposer tous types de bières, qu’ils renouvellent aux grès de leurs envies. Et c’est bien pour cette liberté que les deux gérants ont choisi d’avoir une double-casquette : « L’avantage de brasser nous-même notre bière, c’est qu’on peut faire tout ce qu’on veut. » Et en apprendre plus sur la bière et leurs produits aux clients : « Grâce au côté bar on peut expliquer et être en contact direct avec le client et le client peut être directement en contact avec le producteur, nous ! » sourit Brieuc.
Mais là n’est pas le seul avantage à avoir sa propre brasserie dans son établissement. Financièrement, l’opération est intéressante. Bien que les deux compères aient mis sur la table 200 000 € pour commencer l’aventure : location du local, achat du matériel… à la fin, produire sa propre bière revient moins chère que de l’acheter : « C’est surtout à moyen terme que ça devient intéressant, au début c’est un gros investissement. Mais aujourd’hui on s’en sort en vendant notre production entre 6 et 8 € la pinte ». Des prix très raisonnables qui étaient une évidence pour les deux gérants : « Notre démarche est avant tout de garder la bière comme un produit démocratique, convivial et abordable. »
Des produits locaux
Et dans votre pinte vous ne trouverez presque que des produits régionaux, « L’orge vient du Tarn, près de Rabastens, le fromage de Lanta, la charcuterie du Gers, où est aussi torréfié notre café et les jus de fruit du Lot-et-Garonne. Seul le houblon vient d’Allemagne. Nous voulions nous approvisionner en Flandres mais la demande est telle aujourd’hui que la coopérative n’avait pas les stocks suffisants. En règle générale on privilégie quand même le local, les circuits courts et le travail avec des artisans. » Des produits de qualité aussi, marque de la bière artisanale, qui aujourd’hui font rentrer la célèbre mousse dans une nouvelle étape : « La bière est en train de gagner ses lettres de noblesse, surtout grâce à la bière artisanale. Depuis quelques années, sa production se développe ! » Au point qu’un syndicat national des brasseurs indépendants s’est monté il y a six mois pour aider les producteurs à s’organiser et ainsi leur donner plus de chance de vendre leurs produits. On estime aujourd’hui les brasseurs indépendants à, à peu près, un millier en France. L’Occitanie serait la 3e région de l’hexagone en termes de brasserie artisanale.