Le cinéma et ses bobines, ça remonte ! De nouvelles technologies ont vu le jour depuis et la projection d’un film en salle ne se passe plus comme avant…ou presque.
Cela fait à peine quatre ans que les bobines de films ont totalement disparu de la circulation. Pour laisser place aux disques durs, aux tours de contrôle et aux ordinateurs. De nos jours, dans les salles de projection, tout ce lit sur ordinateur. Comment les films arrivent-ils dans les cinémas ? De la même manière que lorsque vous empruntez un film à un ami : sur un disque dur. Les projections numériques sont tout de même très surveillées et le système mis en place permet d’éviter les fraudes ou le cinéma « sauvage » comme ils l’appellent dans le milieu.
Le système mis en place, est une simple clé de lecture, unique pour chaque film dans chaque salle. Explications. Lorsqu’un film arrive en salle, il est accompagné d’une clé de lecture qui contrôle sa diffusion. Pas moyen de le diffuser plus de fois que prévu, ni de le changer de salle. La clé de lecture est propre à chaque film sur le disque dur associé. Par exemple, histoire de voir si vous avez suivi, une fois que le disque dur et la clé de lecture sont branchés dans une salle de projection, le film est lisible uniquement à cet endroit ! Capish ? Et pour corser le tout, il reste un détail : le format du film. Le format dit « cinéma » est le DCP et seul un projecteur numérique peut lire la vidéo.
Le chemin d’un film
Un film passe par trois étapes clés avant d’être diffusé en salle. Il y a bien sûr la production, qui équivaut à la construction du film. Puis la distribution qui regroupe toute l’offre marketing autour du film ainsi que le choix des salles où il sera diffusé. Et enfin, l’exploitation, c’est-à-dire la diffusion en salle, comme illustrer ci-dessous. En quelques chiffres, 50 % du résultat de l’exploitation revient à la production. » Le film descend et l’argent remonte » comme l’explique Jérémy, co-gérant d’un cinéma de Toulouse. « C’est un partage de risque entre le réalisateur et nous, puisque si le film est un flop, le deux y perdent » ajoute-t-il. La part reversée vaut environs 20 % du prix d’un ticket.