Le réseau de transports en commun toulousain va connaître de gros changements dans les années à venir, avec notamment la construction d’une nouvelle ligne de métro. Le principal objectif est de désengorger le périphérique, saturé aux heures de pointe.
C’est la plus grosse préoccupation des Toulousains : les transports. C’est aussi une problématique centrale pour la mairie, qui veut limiter l’utilisation des véhicules particuliers en plein centre. Il est loin le temps où l’on pouvait se garer sur la place du Capitole ! Dans la ligne de mire de la municipalité, on retrouve aussi les périphériques saturés aux heures de pointes. Un enjeu à la fois pratique, donc, mais aussi écologique, la Métropole étant touchée par un pic de pollution ces derniers jours. Pour cela, la municipalité veut encourager les Toulousains à prendre les transports en commun. Problème : selon vous, il y a encore des progrès à faire à ce niveau.
Les autres grands chantiers engagés
Le téléphérique et la troisième ligne sur les rails
David, un jeune homme de 25 ans habitant en plein centre-ville, résume les résultats de notre sondage : « Nous sommes en retard au niveau des transports en commun. Paris compte 16 lignes de métro alors que nous n’en avons que deux ! Je pense qu’il faut investir massivement, quitte à endetter la ville à long terme pour pouvoir construire un vrai réseau opérationnel. » Actuellement, la ligne A s’allonge de Balma-Gramont jusqu’à Basso Cambo, en passant notamment par la gare Matabiau, Jean-Jaurès, Saint-Cyprien et l’Université du Mirail. La ligne B relie elle Borderouge à Ramonville et sera bientôt prolongée grâce à un téléphérique urbain. Il sera le troisième en France et sera mis en service en 2020. Il fera le lien entre les stations Université Paul-Sabatier (ligne B), Rangueil et Oncopole en dix minutes. Une cabine de 35 passagers partira toutes les minutes et demie.
Une troisième ligne de métro, chantier le plus coûteux, est aussi en discussion. Elle devrait relier Colomiers à Labège, via Blagnac, la nouvelle gare TGV de Matabiau et Montaudran. Une consultation populaire a été lancée par la Métropole jusqu’à la fin de l’année 2016 pour affiner le tracé. Les conclusions de la Commission en charge du dossier seront rendues le mois prochain. La troisième ligne devrait être livrée en 2024.
Elle alimenterait d’abord le site Airbus de Saint-Martin. Le tracé passerait aussi par le nouveau grand espace de Matabiau-Marengo, et les quartiers Montaudran et Labège, des poumons économiques de la métropole, et notamment Airbus Defence & Space. Il permettrait de soulager ces deux points stratégiques du périphérique toulousain toujours bouchés aux heures de pointes.
« Beaucoup de personnes ne font que le tour de Toulouse, sans rentrer dans la ville-même. On pourrait envisager un métro qui reprenne le tracé du périphérique. Cela permettrait de réduire de manière importante le trafic » projette David. Cette idée n’est pas au programme.
Au programme, cependant, on peut rajouter le projet de mettre en service, dans le réseau sous-terrain, la 4G. Une idée qui pourrait très vite se concrétiser, et qui devrait ravir – on ne se mouille pas trop – une grande partie des utilisateurs du moyen de transport.
La seconde rocade enterrée ?
C’était une autre promesse de campagne du candidat Moudenc pour fluidifier le trafic sur le périphérique : la construction d’une deuxième rocade pour contourner Toulouse par l’Est. Elle éviterait ainsi aux véhicules en transit d’utiliser la rocade toulousaine. Cette mesure vise notamment les poids lourds. Mais l’hypothèse semble avoir du plomb dans l’aile. La construction serait de plus très coûteuse (jusqu’à 8 milliards d’euros pour les hypothèses les plus ambitieuses). On parle alors de transformer certains axes déjà existants en voie rapide. Mais pour le moment, rien n’est engagé concrètement de ce côté…
Avec M.M
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