Ce mardi 21 octobre à l’université Jean Jaurès, étudiants et enseignants ont manifesté pour protester contre les moyens alloués par l’Etat pour les universités. Ils alertent sur les conséquences de ce financement insuffisant pour leur formation et leurs conditions de travail.
L’université de Toulouse Jean Jaurès est souvent le théâtre de manifestations étudiantes. Depuis cette rentrée 2025, l’université connaît de nombreuses mobilisations. Les étudiants et les enseignants protestent contre le manque de moyens, alimenté par l’instabilité politique en France. Le service presse de l’université explique dans un communiqué du 15 octobre 2025 qu’il y a une « inadéquation entre les besoins de l’établissement et les moyens alloués par l’État », ce qui rend difficile de « maintenir un service public de qualité avec des ressources insuffisantes ». Plusieurs universités en France connaissent les mêmes difficultés : coupes budgétaires et manque de moyens.
Les mobilisations à l’université Jean Jaurès se sont déroulées sous différentes formes : blocages de bâtiments, assemblées générales et manifestations sur le campus. Les étudiants et enseignants de l’université appellent à une augmentation du budget, le maintien des postes et la préservation des formations menacées.
Compréhension ou exaspération
Ces deux sentiments divisent les étudiants et les enseignants de l’université. Justine Laville, une étudiante en double licence économie et sociologie, raconte que ces manifestations sont « récurrentes mais nécessaires ». Cela peut créer des tensions, notamment dans des groupes WhatsApp où des conflits émergent, entre « ceux qui s’engagent et ceux qui veulent seulement étudier », ajoute-t-elle. Les manifestants se font entendre quotidiennement à travers diverses actions. Ils « distribuent des prospectus, placardent des affiches, créent des pétitions et font des appels au micro ». Ces actions provoquent également, des réactions négatives. Une étudiante qui souhaite rester anonyme explique « ce n’est pas en empêchant les étudiants de travailler que ça va marcher ».
Les enseignants partagent également différents points de vue. Un professeur, toujours sous le couvert de l’anonymat, dit qu’il « comprend les raisons mais (s’) inquiète du bon déroulement de l’année ». Il a pu également constater l’évolution des formes d’engagement au fil des années : « les réseaux sociaux jouent un grand rôle pour organiser les actions ». Instagram, TikTok, Whatsapp, Snapchat : des nouveaux usages, sources de plus d’informations mais aussi de fake news et de conflits. Les étudiants et enseignants sont donc maintenant en attente de résultats concrets pour le budget de 2026.
Imanol ALGISI


