En 2026, le gouvernement envisage une taxe dans le projet du budget de l’achat des liquides des cigarettes électroniques, elle sera de 30 à 50 centimes par fiole. Mais celle-ci ne semble effrayer ni les usagers ni les commerçants Toulousains.
Alexia est buraliste sur la place du Capitole de Toulouse, pour elle la taxe n’est pas un problème, “ il n’y aura pas d’impact sur la clientèle, car les gens sont accros”. Cette cigarette électronique est utilisée par toutes les couches de la population, notamment les jeunes, “les jeunes sont les plus vulnérables, ils deviennent dépendant beaucoup trop tôt”, comme nous l’affirme Lola, une habituée du vapotage. Cela pourrait même inciter les fumeurs de la cigarette électronique à revenir vers le tabac, « alors à quoi bon rejeter le tabac ?”, nous indique Pablo, un fumeur de cigarettes classiques.
La taxe comme déclencheur du marché noir ?
Un peu plus loin, en direction des Carmes, Rheida tient un commerce spécialisé en produits de vapotage. Il pense qu’à cause de la taxe, les clients toulousains se tourneront principalement vers des endroits où les cigarettes sont vendues moins chères comme au Pas-de-la-Case, à la frontière de l’Espagne. « Le marché noir va se développer davantage autour des cigarettes électroniques pour éviter de payer la taxe » nous confirme Rheida. Cette hausse des prix pourra donc pousser les consommateurs vers l’illégalité de l’utilisation de la puff. Pour ne pas perdre de clients, Rheida réfléchit à une adaptation » je vais choisir d’intégrer la taxe à ma marge bénéficiaire afin d’éviter tout changement pour les clients ».
Un autre risque que Rheida identifie, c’est le marché noir sur les réseaux sociaux : « que ce soit sur Telegram ou Snapchat, les ventes illégales de cigarettes électroniques sur ces réseaux vont s’accroître ».


