La pétanque comme vecteur d’inclusion : l’intégration des sportifs handicapés dans le monde du sport

C’est à Fenouillet, dans une commune au nord de Toulouse, que se tient un tournoi de pétanque interdépartemental adapté. Les 52 participants ont tous un point commun, ils sont en possession d’une Licence Compétitive Sport Adapté. Cette licence leur est accordée car ces pétanqueurs ont “des troubles psychiques mentaux ou des troubles spectres de l’autisme” confie Léa, organisatrice de l’événement.

Adapté oui, mais proche des compétitions traditionnelles

Ce tournoi est organisé par la Ligue Sport Adapté Occitanie et rassemble une petite cinquantaine de joueurs venus de cinq départements différents. De la Haute-Garonne, en passant par le Gers et le Lot, les joueurs proviennent de clubs d’un peu partout de la région occitane. Au sein de leur structure respective, les joueurs ont un entraînement par semaine dirigé par un éducateur, à l’instar d’un club de pétanque traditionnel. Leurs entraînements les conduisent à se défier avec d’autres sportifs le week-end.

Les joueurs sont divisés en plusieurs catégories, en fonction du nombre par équipe, mais également du niveau intrinsèque de chacun. La journée se déroule sous la supervision de Léa, salariée de la Ligue Sport Adapté Occitanie, et des éducateurs de chaque club. Lorsque l’on demande à la femme de 33 ans si des aménagements sont ainsi prévus pour ces sportifs aux troubles mentaux, elle répond : “ Il y a un règlement adapté qui se rapproche beaucoup du traditionnel, ensuite comme tout championnat il y a des arbitres, des règles de jeu classique, une remise de médailles. Ça s’organise comme n’importe quelle autre journée dite « classique”. Elle ajoute avec fière allure : “Les clubs qui nous accueillent nous disent souvent qu’ils sont très contents pour le respect, le civisme, et la propreté des lieux après notre passage”. 

Léa, l’organisatrice, note les résultats de Sébastien, le victorieux du jour.

L’organisation doit s’articuler en fonction des participants également. A 16h, le tournoi se termine et les pétanqueurs doivent, pour la plupart, rentrer dans leur établissement adapté. Certains ont leur propre logement et sont autonomes mais ces cas ne sont pas majoritaires. Sébastien, 38 ans, manifeste sa joie avant de repartir chez lui à Castres : “Je suis très content, j’ai gagné mes quatre parties donc j’ai remporté le tournoi. Cette journée m’a permis de conserver le lien social et de faire ce que j’aime, la pétanque”.

A Fenouillet, 52 pétanqueurs atteint de troubles psychiques mentaux ou des troubles des spectres de l’autisme se sont affrontés dans un tournoi de pétanque adapté.

Les prochains tournois de pétanque interdépartemental adapté auront lieu à Albi puis Montauban, avec un objectif bien précis pour les joueurs : se qualifier pour le championnat national de para pétanque adapté en 2024. 

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