Dans les gymnases, une nouvelle génération de jeunes rêveuses s’entraîne sans relâche, les yeux rivés sur les exploits de leurs modèles olympiques. Portées par la passion, l’esprit d’équipe et l’admiration pour leurs idoles, elles nourrissent l’ambition de marcher un jour dans leurs pas. Rencontre avec une jeune gymnaste et sa coach, qui témoignent de cette quête d’excellence et des défis du quotidien
L’inspiration venue d’en haut
Pour beaucoup de jeunes gymnastes, tout commence par une rencontre ou un déclic. C’est le cas de Agathe, 10 ans, qui a découvert la gymnastique grâce à sa cousine. Dès l’âge de 4 ans, Agathe savait déjà qu’elle voulait viser les Jeux Olympiques, fascinée par les performances des grandes championnes. « C’est elle qui m’a influencée pour m’inscrire. J’ai commencé à vraiment aimer au fur et à mesure que je m’entraînais. Quand je voyais les Françaises à la télé, elles m’ont inspirée pour continuer et redoubler d’efforts », confie-t-elle. Elle n’est pas la seule à rêver grand. « J’ai plein de copines à la gym qui veulent aussi devenir des championnes olympiques », raconte-t-elle. Un rêve collectif, nourri par la visibilité des stars internationales et l’exemple de gymnastes comme Kaylia Nemour, dont les exploits aux barres asymétriques ont marqué les esprits.
La pression du haut niveau, l’esprit d’équipe comme remède
Mais la route vers l’élite n’est pas sans embûches. Le stress, omniprésent lors des compétitions et parfois même à l’entraînement, fait partie du quotidien. « C’est à cause du monde qu’il y a, y compris mes parents. J’ai peur de rater mon mouvement et de me blesser », explique la jeune gymnaste. Pour surmonter ces moments de doute, elle se concentre sur son mouvement et trouve de la force dans l’esprit d’équipe : « Être en équipe me rebooste car il y a l’esprit d’entraide entre nous. »
Le regard de la coach : entre passion et réalité
Pour l’entraîneuse du club, les Jeux Olympiques n’ont pas modifié sa façon d’entraîner, mais ils ont bel et bien eu un impact « chez les jeunes de 5 à 8 ans qui veulent ressembler à Simone Biles », observe-t-elle. Les Jeux inspirent, mais la coach nuance : « Les gymnastes sont inspirées par des athlètes de haut niveau, mais cela reste un faible pourcentage. » Les défis sont nombreux pour accompagner ces jeunes filles : repérer les talents dès le plus jeune âge, organiser des stages régionaux, disposer d’un équipement de qualité et fédérer toute une équipe autour du même objectif. « C’est la force de notre club », souligne-t-elle.
Romane Rustem