Au Haras du Turel, situé en pleine nature à Daux, l’équitation rime avec respect du cheval. Depuis toujours, cette structure met en place une gestion des équidés pensée pour leur bien-être, loin des pratiques traditionnelles encore répandues dans de nombreux centres équestres. Julie Penancier, qui y travaille depuis un an et demi, nous dévoile les principes fondateurs de cet établissement où l’instinct et les besoins naturels du cheval priment.
Contrairement aux écuries classiques, ici, aucun cheval ne vit en box. Tous évoluent en pré, au sein de troupeaux, favorisant ainsi leur bien-être psychologique et physiologique. « Ils ne reçoivent aucune alimentation industrielle », précise la monitrice Julie Penancier. Pas de granulés ni d’aliments transformés : leur régime alimentaire est composé exclusivement de fourrages et de compléments non transformés, respectant ainsi leur système digestif fragile.
Des soins naturels et une approche douce
Le Haras du Turel adopte également une approche bienveillante en matière de soins. Les chevaux y sont suivis par un ostéopathe et un dentiste une fois par an, afin de prévenir d’éventuels problèmes de locomotion ou de dentition.
Autre choix fort : tous les chevaux sont déferrés. « Le fer entrave la locomotion naturelle et peut provoquer des troubles au niveau des pieds », explique Julie Penancier. Ici, le parage est effectué toutes les huit semaines, permettant aux chevaux de conserver un pied en bonne santé sans recourir aux fers. Cette tendance gagne d’ailleurs du terrain, même dans le milieu de la compétition.
Une équitation respectueuse
À quelques mètres, un cours pour enfants se déroule dans la carrière. La monitrice donne ses consignes « Et maintenant… caresse ». Les jeunes cavaliers passent délicatement la main sur l’encolure de leur poney, renforçant ainsi la relation de confiance avec leur monture. « Douceur et délicatesse ».
Au Haras du Turel, tout est basé sur la progressivité et le respect du cheval. On évite les actions brutales. La cravache n’est employée que dans un cadre précis : une action unique, immédiatement relâchée dès que le cheval répond correctement.
Autre particularité de la structure : les chevaux ne portent pas de mors. « Un mors peut être douloureux si la main du cavalier n’est pas stable, ce qui est souvent le cas avec des enfants ou des cavaliers débutants. Cela peut générer du stress et des comportements indésirables », souligne Julie.



Un club engagé
La question du poids du cavalier est également prise en compte. « Un cheval n’est pas fait pour porter un humain », rappelle Julie. « La norme admise est d’environ 15 % du poids du cheval, mais idéalement, il ne faudrait pas dépasser 10 % ». Un critère pour éviter les souffrances aux équidés.
Avec plus de 150 adhérents, le Haras du Turel reste dans les cadres fixés par la Fédération Française d’Équitation et participe à des compétitions.