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Produits locaux et bio, un engagement qui prend racine

L'exploitation du Gaec Estebe représente aux alentours des 25 000 arbres (CR Lucie Ribaut)

Très répandu en zone rurale, le concept de circuit court s’installe comme un mode de fonctionnement chez les amateurs de légumes, ou encore de produits frais. Impliquant au maximum un intermédiaire entre le producteur et le consommateur, cette approche vise à raccourcir la chaîne de distribution traditionnelle, que l’on retrouve partout dans nos grandes surfaces. Les circuits courts privilégient une agriculture locale, des produits frais, de qualité, tout en soutenant les producteurs régionaux.

Face à une prise de conscience collective sur l’alimentation et son impact environnemental, de nombreux producteurs et consommateurs se tournent vers le bio et les circuits courts. Cette double exigence, qui allie qualité et proximité, pousse les producteurs à repenser leurs pratiques pour répondre aux attentes d’un public en quête de transparence et d’authenticité. L’exemple de la ferme Gaec Estèbe, dans la commune du Burgaud, qui cultive et récolte ses propres amandes depuis bientôt deux ans, justifie cette approche. Propriétaire de 15 hectares riches en amandiers, grenadiers, et autres plantations, Béatrice Moncosi est à la tête aujourd’hui d’une exploitation qui a ramené cette année, au alentours de 100 kilos d’amandes par hectare.

Pour autant, cette production est réalisée uniquement à l’aide de produits biologiques, un enjeu qui tient à cœur à Béatrice : “Les seuls produits qu’on met, c’est de la fiente, du compost, et du cuivre. C’est les seuls traitements qui nous sont autorisés. Pour moi, c’est important, car tous les pesticides qui passent, sont régulièrement responsables de maladies graves. On essaye de faire des produits bons pour la santé et goûteux.”

Une fois cet engagement respecté, les amandes, grenades, ou encore kakis partent en direction du marché de Grenade-sur-Garonne, ou encore des paniers prêts à être livrés par le biais de vente en ligne sur le site direct-paysans.fr ou par l’application Cagette. Le contact avec les clients se crée à ce moment précis, avec par exemple des explications sur les méthodes de culture des produits.

« C’est vraiment une plue-value pour nous« 

D’autres exploitations agricoles travaillent aussi en collaboration avec des chaînes de magasins biologiques. L’exemple de la chaîne de magasins Biocoop confirme cette tendance. Pour autant l’enseigne impose un cahier des charges dans la coopération avec ses producteurs. Il existe aussi le cas où ces agriculteurs locaux se dirigent eux-mêmes vers ces organismes : “Les producteurs sont répertoriés sur un site spécialisé, pour les commandes, c’est vraiment une plue-value pour nous salariés et surtout nos clients”, précise Carole, employée chez Biocoop à Grenade. 

La chaîne Biocoop a été créé le 25 décembre 1987

A Biocoop, le circuit-court est roi, et les clients en sont bien conscients lorsqu’ils franchissent les portent : “On essaye au maximum de proposer des produits locaux, de Haute-Garonne, par circuit court, puisque pour rappel, aucun produit importé d’un autre pays ne sera transporté par avion, pour Biocoop c’est uniquement par voie maritime.” poursuit Carole.

Bien sûr, l’engagement du bio, accompagné du circuit court nécessite un pouvoir d’achat. Il s’agit souvent de montants supérieurs à la moyenne, due à la qualité, à l’empreinte écologique, et au savoir-faire des producteurs, que tous les consommateurs ne peuvent malheureusement pas se permettre.

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