Depuis une dizaine d’années maintenant, l’essor des livres numériques grignote peu à peu la part du marché des livres papiers. Moins cher, plus pratique ou plus écologique, quelles sont les raisons de ce changement ?
L’industrie du livre, bien que perçue comme moins polluante que d’autres secteurs, n’est pas exempte de répercussions environnementales. En moyenne, le bilan carbone d’un livre neuf est de 1,3kg de CO2. Ce qui équivaut à un trajet en voiture de 10 à 15 minutes.

Dans ce graphique, nous remarquons que la production d’un livre représente la plus grande part de son bilan carbone. La fabrication de papier implique notamment l’utilisation d’eau. Selon le site Recyclivre pour créer 1kg de papier, il faudrait utiliser 500 litres d’eau. Les trajets jusqu’aux librairies représentent le second impact du lourd bilan carbone d’un livre avec 28%.
Ce bilan et le prix de plus en plus élevé encouragent certains adeptes à acheter des livres de seconde main. Toujours selon, Recyclivre, un livre d’occasion consomme 319g de CO2.
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Et les livres numériques ?
Acheter un livre papier n’est pas le seul moyen de consommer la littérature. Depuis une dizaine d’années, les livres numériques ou audios sont de plus en plus répandus. Selon le Syndicat National de l’Édition, “3 Français sur 4 âgés de plus de 15 ans ont lu ou écouté au moins un livre en 2023, soit 40 millions de lecteurs. Parmi eux, 38 millions ont lu au moins un livre imprimé. 12 millions de lecteurs ont lu au moins un livre numérique.”

La vente de livres papier stagne depuis 2019, on peut l’observer grâce au chiffre d’affaires des éditeurs français. La même situation se produit pour l’édition numérique. En 2020, le chiffre d’affaires de l’édition est de 263 M€ soit 3,6% de moins qu’en 2021. Deux ans plus tard, en 2023 ce chiffre a légèrement augmenté. Le marché de l’édition numérique a généré 283 M€ de chiffre d’affaires.