Dans le paysage architectural de Toulouse, la brique n’est pas un simple matériau. Elle est devenue sa signature. Revenons, brique par brique sur son histoire.
Tout commence au Ier siècle après J.-C., lorsque les Romains introduisent la brique dans la région. À l’époque, les pêcheurs de sable fabriquaient ce matériau en mélangeant le sable de la Garonne avec de l’argile. Mais c’est véritablement au Moyen Âge que la brique prend une place essentielle dans l’architecture toulousaine.
La pierre, trop coûteuse et de plus en plus rare, est remplacée par la terre cuite, un matériau local plus abordable. Mais, les incendies fréquents obligent les Toulousains à abandonner le bois et la paille pour adopter la brique, plus résistante au feu, même si le gel reste son pire ennemi celle-ci est composée à 19% d’humidité.
Un matériau en plein essor
Au fil du temps, la brique continue d’évoluer. Pendant la Renaissance, elle se retrouve sur les façades des hôtels particuliers comme l’Hôtel d’Asézat, construit pour les riches marchands de pastel. Ici, elle se mêle aux sculptures élégantes, alliant tradition et modernité.
Avec l’industrialisation du XIXème siècle, la production de brique se mécanise et s’intensifie. La ville connaît alors une explosion des constructions : ponts, usines et bâtiments se multiplient, et la terre cuite est partout. C’est à cette époque que Toulouse est surnommée la « Ville rose ». Mais connaissez-vous vraiment d’où vient son nom ? Laissez-moi vous expliquer.
Une identité à préserver
Aujourd’hui, la brique est au cœur des préoccupations patrimoniales de Toulouse. L’Hôtel-Dieu Saint-Jacques en est l’exemple. Depuis 2018, ce dernier est rénové à l’intérieur et à l’extérieur notamment pour lui refaire la beauté de ses briques. Lors de rénovations de bâtiments historiques ou de nouvelles constructions, son esthétique est soigneusement préservée pour maintenir l’identité unique de la ville.
