Réduire la précarité alimentaire à petite échelle 

À l’heure où le recours aux banques alimentaire explose et où la réforme des bourses étudiantes se fait attendre, la précarité alimentaire devient un sujet central.

Entre la pandémie et leurs difficultés financières, les étudiants ne savent plus où donner de la tête. Selon une étude “Bouge ton Crous”, réalisée sur 7 500 étudiants en janvier 2024, 19 % d’entre eux ne mangent pas à leur faim : ils sauteraient plus de trois repas par semaine. 28 % des étudiants boursiers s’alimentent insuffisamment, contre 16 % des non-boursiers. Un phénomène qui s’est accru ces derniers mois à la suite de l’inflation. 

Ouverte en 2022, UT1- Esope, l’épicerie solidaire propose des paniers de courses abordables. En partenariat avec la Banque Alimentaire de Toulouse, elle représente un soulagement pour plus de 1 500 étudiants. Un panier de 48 euros par mois est à leur disposition sous conditions. Une différence remarquable en comparaison avec les grandes surfaces.

Du côté des restaurants universitaires, certains d’entre eux bénéficient d’un repas à 1 euro par jour. Mais cela ne leur suffit pas : “ Le plus gros problème est que le repas à 1 euro devrait être pour tous les étudiants “, propose une étudiante de l’Université Jean Jaurès à Toulouse. Cette solution nécessite une réorganisation des infrastructures, qui elles, ne conviennent déjà pas aux étudiants : “ Le midi au restaurant U, il y a déjà beaucoup de monde, c’est compliqué ”. Le Gouvernement prévoit une revalorisation du montant des bourses, un geste tant attendu par la jeunesse.

Chloé Bocanegra et Clémence Roux-Bernard

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