« Je ne marchais même pas que j’étais déjà à la ferme », Théo, 18 ans.

"La ferme, on y naît, on y crève !", Théo Schardt / @Léa Afonso
Les agriculteurs continuent de se mobiliser ce mardi 30 janvier. Depuis plusieurs semaines, ce sont plusieurs rassemblements dans toute la France qui sont organisés. Tous le secteur agricole est concerné. Portrait d’un jeune agriculteur, passionné par son métier.

« J’ai toujours été dans le bain. La ferme, on y naît, on y crève ! », se confie Théo Schardt, jeune homme de 18 ans. Né dans une famille d’agriculteurs près d’Auch, il a été élevé dans l’amour du métier. « Je ne marchais même pas que j’étais déjà sur la ferme », rigole-t-il. Chaque jour, il a vu son père et son oncle travailler au plus près de leurs élevages de porcs et de canards. C’est donc tout naturellement qu’il rejoint le milieu agricole, une fois en âge de travailler. « Je les aidais quelques fois quand j’étais plus jeune. Puis j’ai fait un bac pro agricole et un BTS de gestion agricole. Maintenant, je travaille en apprentissage chez un voisin. L’idée est de me perfectionner et d’acquérir toutes les techniques, avant de pouvoir reprendre la société familiale d’ici quelques années ». Bien qu’il ne travaille pas quotidiennement avec eux, Théo n’en oublie pas pour autant sa famille : « Le soir et le week-end, je passe voir mon père et mon oncle pour leur donner un coup de main ».

« Un métier compliqué m’attend. »

« Si j’ai voulu rejoindre le secteur agricole, c’est par amour du métier. On est tous là pour ça aujourd’hui, pour se battre pour nos exploitations. Mais c’est un métier compliqué qui m’attend. Familialement, c’est dur, on se serre les coudes. On travaille encore plus pour s’en sortir ». Théo ne dit pas avoir peur du métier qui l’attend, mais appréhende ses dures années de travail. « On se dit toujours qu’on va s’en sortir, qu’il y a des solutions à tout. Mais si on est là, c’est pour essayer d’avoir des réponses concrètes, qui pourront nous aider dans notre futur métier », se confie-t-il.

« Bloquer l’aéroport, c’était symbolique. Airbus est le plus gros employeur de la région, donc venir ici, c’était pour embêter le plus de monde possible », ajoute-t-il. Nouveau dans le métier, mais déjà très impliqué, c’est sans doute grâce à son éducation au plus proche du milieu agricole que Théo se rend compte de l’importance de la reconnaissance. « On travaille comme des fous tous les jours pour un petit salaire. Tout le secteur est concerné. », termine-t-il. Aujourd’hui, le jeune homme ne se dit pas encore syndiqué, mais il tend à le devenir d’ici quelques mois.

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