La prison, un “foyer à criminalité”?

Le système carcéral étant avant tout une sanction pénale, il est marqué par ses limites.

Quand un juge prend la décision d’envoyer un délinquant en prison, c’est qu’il le juge dangereux pour la société. En toute logique, un détenu n’est pas censé commettre de nouveaux délits qui entraîneraient un second séjour derrière les barreaux. Les conditions de détention étant bien trop précaires et peu attirantes pour y revenir. Cependant, on constate en France un nombre très important de récidives avec 40% selon l’insee. Les aller retour  en prison se multiplient. Alors, pour de nombreuses association comme celle des droits de l’homme , la question de l’efficacité de la prison et de son utilité dans certains cas est remise en question.  Avec 12% de récidive chez les prisonniers ferme, l’objectif de protection totale n’est pas totalement atteint, mais ce chiffre n’est pas catastrophique non plus. 

Donnée intéressante, le taux de récidive des peines aménagées (prison ferme avec sursis partiel) baisse à 4%.

Selon l’observatoire international des prisons, les récidives seraient moins nombreuses lorsqu’on applique une peine alternative.

La prison, lieu de rencontres néfastes

 Les prisons sont un lieu de rencontres entre détenus. Sur le cas des maisons d’arrêt, on peu retrouver des détenus accusés de “petits délits” en cohabitation avec des détenus incarcérés pour meurtres en attente de procès, la conséquense en est qu’une fois sortis, la situation des détenus ayant purgés une peine pour petits délits peut  s’aggraver, et tendre vers de plus gros délits. Ces rencontresn selon l’association des droits de l’homme, peuvent être “une explication du taux de récidive. Les délits légers ressortent avec de nouveaux contacts pour continuer à faire des délits, voire plus graves qu’avant”. Cependant, l’isolement n’est pas une solution viable au sein du système carcéral. Les établissements de haute sécurité sont équipés de secteurs d’isolement, mais le nombre de places dont ils disposent actuellement ne sont pas suffisants pour isoler tous les prisonniers. Les rencontres sont donc inévitables, le problème de la radicalisation également. Suite à cela, se pose un nouveau problème : les prisonniers ne sortent-ils pas encore plus dangereux qu’ils ne le sont à leur arrivée ? A leurs origines, les quartiers d’isolement sont faits pour sécuriser les prisons des prisonniers nécessitant une surveillance supérieure pour des raisons de sécurité. 

Lucas Zemchoumoff

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