Sport : L’hippisme toulousain au grand galop

Tout au long de l'année, les courses se succèdent sur les hippodromes. Crédit photo : Edouard Bertrand.
Nombreuses sont les sorties sportives à Toulouse, parmi elles, l’Hippodrome de la Cépière. Créé en 1866, le champ de courses toulousain accueille des compétitions de galopeurs et de trotteurs. Mais que représente l’hippisme toulousain au niveau national ?

Toulouse possède en pleine ville, l’un des 235 hippodromes français et l’un des plus actifs avec pas moins de 45 réunions de courses dans l’année. Une activité qui fait de La Cépière, l’un, si ce n’est le plus important champ de courses, de tout le Sud-Ouest de la France. Une place que veut renforcer le Président de la Société des courses de Toulouse, Christian Granel. « L’important, aujourd’hui, est de maintenir l’hippodrome de Toulouse comme une référence du milieu. Donner envie, à la fois aux professionnels, comme aux turfistes, passionnés ou curieux de venir sur place profiter des courses et du plus beau spectacle possible »

Des pistes reconnues par tous

L’un des points forts de l’hippodrome de Toulouse, ce sont les pistes, toujours de très grande qualité selon les professionnels. Que cela soit celle en sable pour les trotteurs comme celle en gazon pour les galopeurs, chacun salue la prestation des équipes d’entretien des pistes. « Je n’hésite pas à faire beaucoup de kilomètres pour courir lorsque les pistes sont bonnes, comme à Toulouse. J’y ai amené une pouliche fin janvier et elle a gagné. Elle a ensuite doublé la mise dix jours plus tard à Paris-Vincennes dans une bonne catégorie. Parfois les faits sont plus parlants que les simples mots » selon Jean-Michel Beaudouin, entraîneur de trotteur à coté de Fougères (Ile-et-Vilaine).

Une qualité d’entretien que soulignent même les jockeys. « La piste n’émet pas de résonances, on sent que les chevaux sont à l’aise. C’est parfait pour maintenir leur santé en super condition car, comme chez les humains, les blessures peuvent arriver » souligne Romain Le Creps, driver et jockey basé dans la région.

Un hippodrome apprécié des turfistes

Si l’hippodrome de la Cépière plaît aux professionnels, est-ce qu’il satisfait tout autant les amateurs de pari hippique ? Pour Enzo, le constat est clair, c’est l’un des hippodromes références pour le pari. « L’avantage de Toulouse, c’est le tracé de la piste, avec de très longues lignes droites (300 mètres). Très souvent, il n’y a pas photo, c’est le meilleur cheval qui gagne. Un gagnant à Toulouse peut être suivi en confiance sur les très bons hippodromes parisiens comme Vincennes ou Enghien. Il n’y a pas beaucoup de champ de courses qui offre cela ».

Mais si l’hippodrome toulousain séduit autant, c’est également grâce à sa polyvalence. Toutes les disciplines sont représentées, des trotteurs en passant par les galopeurs et même les sauteurs. Une programmation qui ravit Emmanuel. « Très peu d’hippodromes proposent ça en France et c’est bien dommage ! Le lundi on va voir les trotteurs et deux jours après on peut aller observer les purs-sangs. Que l’on soit turfiste ou simple passionné c’est super sympa et ça donne un peu plus de charme encore au lieu ».

Un président ambitieux

Christian Granel a, en effet, quelques idées en réserve pour tenter de faire progresser davantage Toulouse dans le paysage hippique français. « Je souhaite organiser une grande journée événement pour le trot, autour d’un Grand Prix du Capitole, début juin de chaque année comme cela est traditionnel depuis longtemps pour le galop avec la journée du 11 novembre ». 

La Cépière n’a donc pas fini de s’imposer dans le paysage hippique français malgré les difficultés de la filière course à renouveler son public ces dernières années. Un autre défi que devra relever l’hippodrome toulousain, en perte d’affluence ces dernières années.

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