Carte scolaire 2023 : les enseignants de la Haute-Garonne en colère

Les enseignants de la Haute-Garonne en colère. Crédit Photo: Pexels
La Haute-Garonne dévoile, ce lundi, sa carte scolaire 2023. À la clé, l'évocation de la fermeture d’environ 110 classes, dans l’ensemble du Département dans le premier degrés, et le second degrés.

Si la ville de Toulouse atteint les 500 000 habitants lors des derniers recensements, les établissements scolaires compteront 600 élèves en moins pour la rentrée 2023 sur une moyenne de 34 000 élèves. Des chiffres amenés à évoluer. Les effectifs déjà en légère baisse dans les écoles maternelles 13 300 contre 13 676 en 2021. La carte scolaire est présentée sur cette base dans la Haute-Garonne par le directeur académique des services de l’éducation nationale (Dasen) Arnaud Leclerc.

Les syndicats d’enseignants tapent du poing sur la table, Snuipp-FSU 31 se place en tête du mouvement. Pascale, professeur dans un collège, s’exprime : « 108 fermetures, 90 ouvertures, 18 blocages et 6 ouvertures conditionnelles, c’est énorme. Encore une fois, on nous supprime des choses qui sont primordiales ». Le Dasen est clair, les rumeurs de fermeture ne sont plus simplement en discussion, le changement se fera en 2023 : « On aura cette année une carte scolaire avec davantage de fermetures de classes que d’ouvertures ». Trois priorités pour ce changement : la fin du programme du dédoublement des classes de grande section (maternelle), CP et CE1 en réseau d’éducation prioritaire. Le plafonnement à 24 élèves par classe en maternelle et en élémentaire.

Et pour finir la question cruciale du remplacement des enseignants absents. Une partie qui pose d’autant plus de problèmes.

Le 1er degré en difficultés

6 postes en moins pour les enseignants dans la Haute-Garonne à la rentrée, voilà le résultat de la baisse des effectifs. Toulouse sera particulièrement touchée. Cette année, les huit départements de l’académie perdent au total 42 postes de professeurs des écoles. « On a beaucoup investi dans nos classes. Et aujourd’hui, on nous demande d’en fermer certaines. C’est pénalisant pour tout le monde. Autant les enfants que nous enseignants », souligne David instituteur. Cette décision impacte sur tous les points les professeurs, qui ne mâchent pas leurs mots : « C’est difficile pour nous. Ils sont entrain de tout bousculer, on n’en peut plus », déclare l’instituteur.

Certains d’entre eux comptent bien se faire entendre lors de la manifestation de demain contre la réforme des retraites. Leur but est de se dresser contre cette réforme, mais aussi d’exposer les difficultés de cette décision de supprimer classes et postes. « C’est le coup de trop. On est nombreux à être en grève demain. On veut pouvoir faire notre travail correctement. Demain, on sera là d’une part pour nos retraites, mais aussi pour sauver nos établissements scolaires », ajoute Pascale, professeur dans un collège toulousain.

Pour autant, Toulouse, qui fait face à des mouvements de population au niveau des bassins d’éducation, notamment dans les quartiers prioritaires, ou un plan pluriannuel d’investissements de 348,5 millions d’euros a été lancé pour réaliser 11 nouveaux groupes scolaires, ainsi qu’une vingtaine de réhabilitations dans les 210 écoles existantes. Une avancée qui compte, malgré les baisses d’effectifs, et suppressions de postes.

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