Les Puffs : ces cigarettes électroniques jetables que s’arrachent les jeunes

Les puff, nouvelle addiction des jeunes ©Pixabay

Depuis plusieurs mois, de nouvelles cigarettes électroniques, sous un format jetable, font le buzz sur les réseaux sociaux. Suite à cet engouement, elles se retrouvent aujourd’hui dans les cours des collèges et lycées et font un tabac chez les jeunes.

À Blagnac, comme partout à Toulouse, l’engouement est total. À la fin de l’année 2021, de nombreux influenceurs sur le réseau social Tik Tok vantent les mérites de cette nouvelle cigarette jetable. Le phénomène explose auprès de la jeunesse. “On ne voulait pas forcément commencer à les commercialiser, mais au vu de l’effet de mode…”, explique Bertrand, buraliste rue Pasteur à Blagnac. La vente, interdite pourtant aux mineurs, n’empêche pas ces derniers de trouver des parades. “J’ai reçu un appel d’une maman avant-hier très remontée, son fils a acheté une puff dans mon bureau de tabac. À part lui dire que cela n’arrivera plus, je ne peux rien faire d’autre.” poursuit-il.

Un phénomène explosif

Du collège au lycée, la jeunesse toulousaine se rue depuis près d’un mois dans les bureaux de tabac pour s’arracher ces nouvelles cigarettes jetables. “On doit en vendre entre 80 et 90 par semaine. On essaie quand même de faire attention à qui on les vend”, confie Louis, responsable de VapoStore Toulouse. Sarah est lycéenne à Saint-Exupéry. Tous les jours, elle tire plusieurs bouffées de sa cigarette, qui en contient jusqu’à 600. “Ça fait deux semaines que j’ai ma puff et j’adore vraiment. C’est beaucoup moins cher que des clopes et le goût est génial”, raconte-t-elle. Une addiction s’est rapidement développée chez l’adolescente. “J’en achète pratiquement une par jour. À 8 ou 9 euros l’unité, ça peut vite revenir cher”.

L’inquiétude des médecins

Avec son apparence colorée et sympathique, cette cigarette jetable n’est pas accessible à tous. Le cœur de cible, ce sont bien les jeunes. “Plusieurs confrères et consœurs partagent la même inquiétude que moi quant à l’addiction provoquée par cette nouvelle cigarette”, assure le docteur Adou-Zinun, généraliste à la clinique des Cèdres. “Le goût addictif des puffs et le taux de nicotine qu’elles contiennent (entre 0% et 1,7%) créée une addiction rapide.”, s’inquiète-t-il. Les effets à long terme de la puff sont encore inconnus, au vu de la nouveauté du produit.

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