Au club d’aéromodélisme de Blagnac : « C’est un jeu vidéo, mais en vrai »

Dans le club d’aéromodélisme « Mini Ailes Blagnacaises » à Blagnac, on peut piloter des avions, des planeurs ou encore des hélicoptères à modèle réduit. Cette discipline créée au XIXe siècle en séduit plus d’un et peut rendre complètement accro. Rencontre avec des passionnés.

Xavier et Simon, deux adhérents du club « Mini Ailes Blagnacaises » se retrouvent dans les locaux de l’association pour une session de vol. Le temps est couvert et les quelques nuages noirs menacent de pleuvoir. Mais qu’importe pour les deux passionnés.

Le planeur de Xavier est placé dans un chariot à roulette qui roule à toute vitesse sur la piste de 170 mètres du club. Vient le moment du décollage qui se fait grâce à la télécommande que possède Xavier entre ses mains. Le planeur de presque deux mètres de long s’élance dans les airs laissant le chariot s’écraser un peu plus loin, sur l’herbe. C’est le moment préféré du jeune retraité : on coupe le moteur et on laisse planer le grand oiseau le plus longtemps possible. Par sécurité, l’avion doit rester sous le plafond réglementé de 150 mètres d’altitude. Simon prend les manettes et se met à réaliser quelques figures. « C’est un jeu vidéo, mais en vrai », rigole le jeune homme. Les deux hommes s’échangent alors des mots du jargon aéronautique. « Si tu essaies de tourner sur l’axe, ça ne marchera pas. Tu connais l’assiette du planeur, c’est super ! », lance Xavier à Simon. L’atterrissage se fait en douceur en contrôlant le planeur avec la télécommande. Cette fois-ci, pas besoin du chariot : l’avion atterrit sur ses deux roues. Il s’agissait là d’une petite session de vol. « Si on veut, on peut faire voler un planeur toute une après-midi, sans le poser au sol », affirme Xavier.

Une passion de longue haleine

Le club « Mini Ailes Blagnacaises » compte environ 170 adhérents. Tous ont un point commun : une passion pour l’aéromodélisme. Xavier a décidé de replonger dans cette discipline à sa retraite après un accident arrivé plus tôt : au cours d’un décollage, il a laissé un bout de son doigt dans une hélice. Simon, lui, est dedans depuis qu’il a 9 ans. « Mon père m’a transmis sa passion pour l’aéromodélisme. J’ai démarré par la construction et non par vol. J’ai été formé à l’ancienne : tout l’hiver, tu construis et l’été, tu voles », confie le jeune homme de 27 ans.

Son planeur, Xavier en est fier. Acheté approximativement 2000 €, c’est lui qui a conçu toute l’électronique et le câblage. « Quand j’ai reçu mon planeur, ses pièces étaient juste assemblées. C’est moi qui ai fait tout le reste », confirme-t-il. Simon, lui, s’est donné le défi de construire son propre avion à 100 %. Le tout, en 3 ans. « J’ai tout commandé en ligne. Je suis en train de construire un avion de la Seconde Guerre mondiale. Mon objectif, c’est qu’il soit prêt pour juin 2023 », explique-t-il.

L’aéromodélisme à un coût : les prix peuvent aller de 300 € à plus de 10 000 euros. Dépenser sans compter : c’est un crédo chez ces passionnés. « Une fois qu’on a mordu à l’hameçon, on devient accro ».

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