L’agence spatiale américaine souhaiterait mettre l’ISS à la retraite, pour passer le contrôle au secteur privé.
C’est la fin d’une ère pour la Nasa. L’agence spatiale a annoncé que les missions de la station spatiale internationale prendront fin courant 2031. Dans un rapport remis au Congrès américain en janvier 2022, la Nasa expose de manière détaillée les funérailles de la station spatiale : un crash au milieu de l’Océan Pacifique.
Occupée sans interruption depuis les années 2000, l’ISS est trop coûteuse à entretenir, et principalement pour la sécurité des astronautes présents à bord. En 2015, elle devait déjà prendre fin, mais elle a été prolongée l’année suivante, à la suite de l’installation d’un nouveau module.
Le point Nemo
Nommé d’après le commandant du sous-marin imaginé par Jules Verne dans le comte Vingt mille lieues sous les mers, l’aventure de l’ISS s’arrêtera au point Nemo, au point de l’océan le plus éloigné des terres, à 2700 km environ. Ce dernier constitue déjà le cimetière de nombreux engins spatiaux, près de 260 débris depuis 1971 ont été abandonnés par les États-Unis, la Russie, le Japon et les pays européens.
Le privé dans la succession
Même si la Nasa pointe du doigt sa vieillesse, il y a une autre raison à la mise à pied de l’ISS : la montée du secteur privé. L’agence américaine a laissé entendre qu’elle souhaitait passer le flambeau au secteur privé, une transition existante aujourd’hui, avec le transport des astronautes assuré par SpaceX, l’entreprise privée créée par Elon Musk.
Par la suite, les bases spatiales qui succéderont à l’ISS pour la collaboration scientifique et la recherche seront conçues par des opérateurs privés. Trois d’entre eux ont déjà été sélectionnés par la Nasa: Blue Origin, Nanoracks et Northrop Grumman.