Opération silence au supermarché pour les autistes

Rayon carrefour

Depuis la fin de l’année 2019, quelques grandes surfaces adoptent une heure hebdomadaire de silence pour permettre aux personnes avec un trouble du spectre autistique de faire leurs courses dans le calme. Une initiative portée par « Autisme France » qui va se développer dans les centres commerciaux.

Après le brouhaha, plus un bruit dans la grande surface. La musique s’interrompt. Les appels micros cessent. Les appareils ménagers s’arrêtent. La lumière se tamise. Il est l’heure pour les personnes avec un trouble du spectre autistique (TSA) de venir faire leurs courses. Une initiative portée par l’association Autisme France qui s’est associée à deux grandes enseignes : Carrefour et Système U.

Des courses sereines

Ce TSA est reconnu en tant que handicap depuis 1996 mais n’est pas une maladie. Il se traduit généralement par des difficultés dans la communication et les interactions sociales, des comportements répétitifs et des intérêts restreints. « Les personnes autistes ont beaucoup de mal avec les changements, les imprévus. Ils ont besoin de rituels pour se rassurer. C’est dérangeant pour eux s’il n’y a pas de structure et que c’est chaotique« , indique Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France.

Bousculades, discussions bruyantes, aspirateurs, attente. Tous ces éléments perturbent les personnes autistes qui souffrent d’hypersensibilité à la lumière et au bruit… Ces temps silencieux dans les grandes surfaces et supérettes sont ainsi un bon compromis pour les personnes avec un TSA mais pas que. « Ce temps profite aussi aux personnes sourdes, aux personnes âgées mais aussi à toutes personnes souhaitant faire leurs courses dans le calme« , complète la militante.

Un pas vers l’inclusion des personnes autistes

Depuis avril 2021, les grandes surfaces et supérettes de Carrefour ont passé l’heure hebdomadaire à une heure par jour de silence, de 14h à 15h. Le but de l’association Autisme France est de favoriser le plus possible la vie des personnes autistes dans les services de droit commun. Récemment, l’association des directeurs de centres commerciaux ont signé une charte « pour que les particularités des autistes soient mieux prises en compte« , précise Danièle Langloys. Mais il faudra attendre quelques mois pour voir une évolution dans les centres commerciaux de France. Par ailleurs, les enseignes au sein des galeries peuvent être réticentes à cette charte donc l’heure silencieuse ne sera pas systématique, ni identique à chaque centre.

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