Environnement : une sixième extinction de masse encore plus alarmante

Les scientifiques estiment que 7 à 13 % des deux millions d’espèces connues pourraient déjà avoir disparu depuis l’an 1 500, en comptant les invertébrés. Une étude scientifique a été publiée ce lundi.

Les scientifiques estiment que 7 à 13 % des deux millions d’espèces connues pourraient déjà avoir disparu depuis l’an 1 500, en comptant les invertébrés. Une étude scientifique a été publiée ce lundi.

Un avertissement plus grave que prévu. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) n’avançait que 0,04 % d’espèces potentiellement disparues sur sa liste rouge. À savoir que les animaux invertébrés ne sont pas compris dans cette analyse.

Or, cette dernière étude, publiée par des chercheurs américains et français dans Biological Reviews, indique que le nombre est bien plus important. 7 à 13 % des animaux, incluant les invertébrés, auraient disparu à cause de l’activité humaine. Soit 150 000 à 260 000 catégories animales connues au lieu de 882. Les chercheurs démontrent que les espèces terrestres et insulaires subissent davantage l’extinction que celles des océans.

Répondre par les mollusques 

Les auteurs ont décidé d’analyser la situation des mollusques. Environ 10 % des espèces de mollusques connues ont été examinées. Les escargots sont les plus bavards. Ils laissent des traces en perdant leur coquille lors de leur mort. Cette « maison » qu’ils ont sur le dos leur permet d’être conservée. La recherche a montré qu’une faune avait récemment disparu.

Les chercheurs ne se montrent pas optimistes. « Les humains sont la seule espèce capable de manipuler la Terre à grande échelle, et ils ont permis à la crise actuelle de se produire. Malgré de multiples initiatives de conservation à différents niveaux, la plupart ne sont pas axées sur les espèces (à l’exception de certains vertébrés charismatiques) et des actions spécifiques pour protéger chaque espèce vivante individuellement sont tout simplement irréalisables en raison de la tyrannie du nombre » écrivent-ils. Leur but est de poursuivre la lutte pour la préservation. Pourtant, la politique semble faire défaut, selon eux. Les programmes électoraux, proposeront-ils peut-être une solution plus forte ? 

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