Grève des éboueurs : ce que revendiquent le syndicat et les grévistes

Après le blocage de deux nouveaux dépôts, les éboueurs toulousains, soutenus par le syndicat Front Ouvrier, durcissent la grève. Revendiquant entre autres une reconnaissance de la pénibilité du travail et des jours de congé supplémentaires, à Toulouse, le mouvement prend de l’ampleur. 

Le début d’année a signé la fin de la règle du « fini-parti », pratique autorisant les agents de collecte des déchets à quitter leur travail une fois la tournée terminée. Goutte d’eau qui fait déborder le vase, les éboueurs ont durci la grève. Actuellement les dépôts du Raisin, de Monlong, de Colomiers et de l’Union sont bloqués. La situation s’enlise tandis que les négociations avec la mairie piétinent, reste que dans certains quartiers, la grève commence sérieusement à contrarier les habitants. Pourtant, les revendications du syndicat sont claires : les éboueurs réclament  34 jours de congés supplémentaires, afin de compenser l’arrêt du « fini-parti ». À l’heure actuelle, la mairie de Toulouse table sur neuf jours. Pour Nicolas Refutin, secrétaire général de Front Ouvrier Toulouse et porte-parole de l’intersyndicale, il est important de comprendre ce que cela signifie : « Avec la réforme, c’est près de 67 jours de présence supplémentaire pour les éboueurs. Ce que l’on veut, c’est que la collectivité en prenne en charge la moitié ». 

Un bras de fer qui s’éternise 

« On a demandé à être reçus en s’engageant à nettoyer la ville avant les fêtes. Nous n’avons eu aucune réponse. C’est peut-être aussi pour cette raison que le mouvement s’enlise ! » Si Nicolas Refutin tient à réaffirmer les raisons pour lesquelles la grève s’éternise, c’est pour palier ce qu’il qualifie de « désinformation » venant de la Métropole : « On fait passer nos collègues pour des personnes qui ne respectent pas la loi, et les syndicats pour des irresponsables. Je tiens à rappeler qu’on ne demande pas un nombre de jours de congés excessif ». En négociation depuis plusieurs semaines déjà, les syndicats et la mairie de Toulouse semblent ne pas trouver de terrain d’entente. Aujourd’hui, ce sont deux nouveaux dépôts qui ont été bloqués. La semaine à venir et les suivantes pourraient bien voir ce chiffre augmenter. 

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