La plateforme “anti-discrimination”, promis par Emmanuel Macron, devrait être disponible prochainement

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Selon France Info, la plateforme numérique annoncée par le président en décembre dernier pourrait voir le jour à la mi-février. Emmanuel Macron souhaitait que “les gens puissent dénoncer de manière très simple” des faits de violences policières ou de discriminations.


Le 4 décembre 2020, Emmanuel Macron accordait une interview au média Brut dans un contexte particulier. Quelques jours plus tôt, la vidéo de Michel Zecler, producteur de musique tabassé par des policiers, fait polémique. Pour la première fois lors de cette interview, le président de la République utilise le terme de “violences policières”, estimant également que “quand on a une couleur de peau qui n’est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlés”. Il annonce également la création d’une plateforme anti-discrimination, afin de collecter des témoignages, “le seul moyen de bouger”, pour le président. Selon les informations de France Info, celle-ci serait disponible à la mi-février.

Une plateforme de signalement pour les discriminations

L’outil a été placé sous la tutelle d’Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité des chances. L’Etat se chargera de recueillir les signalements, en lien avec des associations de lutte contre les violences et les discriminations. Elle ne se limitera néanmoins pas seulement aux violences policières ou aux discriminations racistes. Tout fait de sexisme, d’homophobie ou de discrimination envers les personnes en situation de handicap pourront être signalés. Pour la forme, rien ne semble être clairement défini. Selon des propos recueillis par France Info, la ministère de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Egalité de chances estime que « l’idée est qu’il puisse y avoir en premier rideau une écoute téléphonique, et en deuxième rideau la possibilité de contacter un juriste ».

“Violences policières”, le mot de la discorde

Le terme n’avait pas plu aux syndicats de police, ni aux élus de la droite. Le député Républicain Eric Ciotti avait demandé des excuses, assurant qu’il avait été “très choqué par ces déclarations, je crois que c’est une faute.” L’exécutif oscille donc, se penchant sur le sujet des violences et des discriminations tout en souhaitant conserver un soutien de la police.

Depuis hier, le gouvernement a débuté le “Beauvau de la sécurité” dont le but serait de régler des problèmes au sein de l’institution policière, en apportant “des réponses de court terme”. Mais plusieurs observateurs regrettent l’absence de voix plus critiques envers la police, dont des ONG et des associations. Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs annoncé une action de groupe contre l’Etat juste avant le début du “Beauvau de la sécurité ». Celle-ci a pour objectif de mettre fin aux « contrôles d’identité discriminatoires ».

La consultation devrait s’achever en mai, aboutissant à l’élaboration d’une loi de programmation de la sécurité intérieure pour 2022.

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