Grève enseignante : environ 1700 manifestants dans les rues de Toulouse

Entre 1300 et 2000 manifestants ce matin dans les rues de Toulouse. Crédit : Axel Mahrouga
À l'occasion d'un mouvement de grève national des enseignants, environ 1700 manifestants étaient dans les rues de Toulouse ce matin. Les professeurs demandent plus de moyens humains et une revalorisation de leurs salaires.

À l’occasion d’un mouvement de grève national des enseignants, environ 1700 manifestants étaient dans les rues de Toulouse ce matin. Les professeurs demandent plus de moyens humains et une revalorisation de leur salaire.

Journée de grève dans l’éducation nationale aujourd’hui. À l’initiative de six syndicats de la profession, les enseignants étaient appelés à descendre dans la rue. À Toulouse, ils étaient 2000 selon les syndicats, 1300 selon la préfecture à avoir répondu à l’appel.

Les enseignants protestent aujourd’hui contre un manque de moyens humains et demandent une revalorisation de leur salaire. Dans le cortège, Alexandre Guérin, enseignant au primaire relève que « les enseignants français sont les moins bien payés d’Europe ». Présent depuis neuf heures trente ce matin sous l’arche de la médiathèque de Toulouse, il constate que « les moyens dont nous disposons, qui sont déjà en baisse, ne sont pas suffisants pour répondre à toutes les inégalités sociales, scolaires, qui ont pu se renforcer avec la crise sanitaire ».

Quelques minutes avant le départ du cortège vers le monument aux morts, Martine termine d’écrire ses revendications sur une petite ardoise plastique. Elle est accompagnante des élèves en situation d’handicap (AESH) à l’école Bénezet. Aujourd’hui elle rejoint la manifestation avec plusieurs de ses collègues parce qu’elle ne se sent « pas considérée » par le gouvernement. Dans sa profession aussi, elle pointe du doigt un manque de personnel, « Dans mon établissement, il y a eu 6 AESH malades, aucune de remplacées ». Son salaire « 760 euros par mois pour un plein temps de 24 heures, comme les enseignants » rend ses fins de mois difficiles.

Un cortège rejoint par les étudiants

Mélangés aux enseignants, les étudiants étaient aussi venus participer à la marche. Eux, demandent un retour plus régulier sur les bancs des amphis. Si le long du défilé, les chants hostiles à Jean Michel Blanquer, le ministre de l’éducation nationale se multiplient, dans la petite poche formée par un groupe d’étudiants, toutes les voix s’opposent à Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur. Avec son microphone porté à la bouche, Rami, étudiant en première année d’histoire au Mirail, harangue ses camarades. Lui, en a « marre d’entendre tous les jours des histoires d’étudiants qui se suicident », explique-t-il. Il explique que la crise sanitaire actuelle et les mesures qui en découlent « accentuent encore plus la précarité étudiante. Certains n’ont rien à manger et des collectes alimentaires sont obligées d’être organisées ».

Cet après-midi, ils rejoindrons leurs camarades devant les universités de Toulouse et au rectorat pour faire entendre leurs revendications.

De nouvelles journées de mobilisations prévues

L’action des enseignants de ce matin devrait se poursuivre dans les prochaines semaines. Réunis en assemblée générale sous l’arche de la médiathèque avant de partir, les enseignants grévistes ont déjà acté leur participation à la grève interprofessionnelle du 4 février. Un cortège spécifique à l’éducation, réunissant enseignants, AESH et animateurs scolaires sera organisé à cette occasion.

Parmi les autres mesures adoptées ce matin, les assistants d’éducation (AED) se verront reversé une partie d’une caisse de grève de l’éducation, 1000 euros plus précisément.

Les grévistes votent à main levé les propositions en assemblée générale. Crédit : Axel Mahrouga

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