Interview : La ministre chargée de la ville Nadia Hai en visite à Toulouse pour faire un point sur la politique de la ville

La ministre de la ville Nadia Hai, est présente à Toulouse, ce jeudi et vendredi, pour faire un premier point sur le la mise en œuvre de la politique de la ville et du plan de relance des quartiers prioritaires. Elle a accepté de répondre à quelques questions.

La ministre chargée de la ville, Nadia Hai, est présente à Toulouse, ce jeudi et vendredi, pour faire un premier point sur la mise en œuvre de la politique de la ville et du plan de relance des quartiers prioritaires. Elle a accepté de répondre à quelques questions. 

Julien de Normandie venait à Toulouse en 2019 pour annoncer des aides financières pour la rénovation urbaine, est-ce que ces aides ont porté leurs fruits ? 

Et bien justement, c’est ce qu’on va voir demain. Oui, ces aides ont porté leurs fruits puisqu’il y a des travaux qui ont été entamés dans le cadre de tous les projets de renouvellement urbain. Toulouse est un très gros projet qui est porté aujourd’hui par les collectivités évidemment, mais aussi par l’état, à travers l’agence nationale de la rénovation urbaine et donc, nous allons demain [aujourd’hui, ndlr] avoir une visite des quartiers qui ont commencé. Une visite également technique pour faire cet état des lieux que vous appelez aujourd’hui. 

Vous faisiez part à nos confrères de la Dépêche le rôle important des associations dans ce projet, finalement, ne sont-elles pas un point clé dans ce projet par leur proximité ? 

Les associations jouent un rôle fondamental sur le terrain. Elles sont en lien direct avec nos concitoyens, elles font souvent ce dernier kilomètre pour acheminer les mesures et les politiques publiques auprès des habitants et faire en sorte que ça se sache, et connecter les habitants avec les diverses solutions qui existent. Et à travers leur action, elle mène aussi un rôle de lien social, de relationnel, de lien intergénérationnel, qui est aujourd’hui fondamental à l’heure où justement, on rencontre des défis nationaux mais également internationaux.

Les policiers Toulousains se plaignaient des trafics de drogue qui engrènent certains quartiers de la Ville Rose, notamment les Izards et du manque de moyens pour lutter contre ce trafic, quelle solution ce projet va apporter à cette problématique spécifique ? 

Il y a, à Toulouse, une annonce qui a été faite par le Premier ministre et le ministre de l’intérieur sur les contrats de sécurité intégrée, qui visent à ce qu’on renforce les effectifs de police et qu’on renforce aussi l’action de la justice, pour mettre fin à ses trafics. La volonté nationale aujourd’hui du gouvernement, en lien avec les collectivités, c’est de stopper ces trafics qui gangrènent la vie des quartiers, des villes, de nos villes, et parfois même du monde rural mais en tout cas dans les quartiers politiques de la ville, nous avons une action forte en matière de sécurité, et donc l’annonce qui a été faite consister à avoir des effectifs supplémentaires à Toulouse. Il y a eu 13 forces de l’ordre supplémentaires, nous avons l’objectif d’en déployer entre 95 et 100 autres sur le territoire. 

Est-ce que le quartier n’est finalement pas une échelle géographique privilégiée pour régler ce genre de problématiques sociétales ? 

Il ne faut pas oublier que le quartier s’inscrit dans une ville qui s’inscrit lui-même dans un territoire. Donc on s’attèle aux problèmes en essayant de répondre avec une action forte, ciblée, et déterminée sur un phénomène, et à côté de ça, il faut qu’on mène aussi une politique globale, qui vise aussi à donner d’autres solutions alternatives à  l’attrait que peut avoir ces trafics et l’argent facile. C’est aussi donner toute l’égalité des chances pour réussir, pour accéder à un emploi et pour gagner sa vie correctement, et surtout avoir le choix de son avenir professionnel, familial, et c’est ce sur quoi, nous travaillons, et nous nous y attelons tous les jours avec les mesures du gouvernement.  

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