Âge, nationalité, budget…La data des 10 ans du Stade Toulousain

Retour au premier plan pour le Stade Toulousain, 10 ans après.
Entre 2011 et 2012, le Stade Toulousain était au sommet. 10 ans plus tard, changement de direction et de staff, de génération de joueur, les Rouge et Noir ont retrouvé le premier plan du rugby français.

Entre 2010 et 2012, le Stade Toulousain triomphait. 10 ans plus tard, changement de direction et de staff, de génération de joueurs, les Rouge et Noir ont retrouvé le premier plan du rugby français. Retour sur 10 ans en chiffres.

Le Stade Toulousain appartient à l’élite du rugby français et européen depuis de très nombreuses années, mais les 10 dernières années ne se sont pas toujours passées avec le club de la Haute-Garonne dans les premières places.

Entre 2010 et 2012, alors entraîné par Guy Novès, le club Rouge et Noir est au sommet de son art. 3 titres en 3 ans, rien que ça. En 2010, le Stade Toulousain remporte le 4e titre européen de son histoire, s’en suit un double titre de champion de France en 2011 et 2012. Toulouse ne quitte plus la 1ère place du Top 14 après 10 journées lors de ces deux années de titre. Ensuite, le club de la ville Rose vit un long passage sans finale de Top 14. De 2013 à 2019, aucune finale, avec notamment 4 saisons sans demi-finale et même une saison sans phase finale, en 2017.

Le Stade Toulousain va connaître des changements importants. En 2017, Didier Lacroix prend la succession de René Bouscatel, président du club durant 25 ans. Et surtout, Guy Novès quitte son club de toujours, après 22 ans de triomphe. Ugo Mola prend les reines de l’effectif toulousain en 2015. Entre 2012 et 2017, le club aux 4 étoiles change de génération de joueurs. La génération de Fabien Pelous, William Servat ou encore Vincent Clerc laisse les crampons définitivement au vestiaire.

Mais les Rouge et Noir retrouvent les premiers plans du rugby français depuis la saison 2018/2019. Une saison de triomphe total avec une demi-finale de Champions Cup et le Bouclier de Brennus à la clé. Ce retour dans les premières places n’est pas anodin avec le retour d’anciennes gloires du club dans le staff ou dans l’administration. Également, une nouvelle génération qui explose au grand jour, celle des Romain Ntamack, Antoine Dupont ou encore Julien Marchand. Une génération qui n’en finit plus de faire parler d’elle, que ce soit avec les équipes nationales ou même en club.

L’année 2020 a explosé le record du plus haut budget du Stade Toulousain depuis 10 ans, de plus de 8 millions d’euros. En 2011, le budget du club était d’un peu plus de 29 millions d’euros, le plus faible des 10 dernières années et pourtant une année de titre.

Le budget d’un club de rugby varie énormément en fonction de nombreux facteurs. Le montant des droits TV est égal pour chaque club de Top 14 mais chaque année, il n’est pas le même, il a augmenté depuis quelques saisons. Ce facteur n’est qu’une petite partie du budget annuel d’un club comme celui du Stade Toulousain.

Les recettes liées aux supporters forment un facteur bien plus important. Surtout lorsque l’on connaît l’engouement autour de ce club. Avant la crise sanitaire que nous vivons aujourd’hui, évidemment. Les budgets de 2021 le prouvent. La billetterie, la brasserie et la boutique du club Rouge et Noir ne cessent d’augmenter le budget total annuel.

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Mais la partie majoritaire du budget de ce club reste le sponsoring. Pour Toulouse, plus de 150 entreprises, plus ou moins grandes, donnent une participation annuelle au club, montant différent en fonction de la taille de l’entreprise et de son importance. Les partenaires du Stade Toulousain sont nombreux, avec des noms connus du monde entier ; Airbus, Nike ou encore Andorre.

Des effectifs aux caractéristiques différentes

En 10 ans, près de 200 joueurs se sont succédés dans le vestiaire Rouge et Noir. Des joueurs de générations et d’horizons différents.

L’âge moyen de l’effectif du Stade Toulousain n’a pas eu d’évolutions marquantes. Mais les chiffres montrent bien une diminution de l’âge entre 2015 (29 ans) et 2019 (26 ans), année du 20e sacre de Toulouse.

Les générations se succèdent d’année en année et changent l’âge moyen du groupe professionnel. Le club de la ville Rose a pourtant une particularité ; le mélange des générations. Dans un effectif très jeune depuis bientôt trois saisons, la génération 1996-1999. Avec notamment les expérimentés mais très jeunes; Guillaume Marchand, Mathis Lebel ou encore Selevasio Tolofua. Les anciens ont une place très importante. Le rôle de Jérôme Kaino et Iosefa Tekori, à plus de 37 ans tous les deux, n’est pas un rôle négligeable dans l’effectif de ce club. Ils sont souvent appelés comme « les Papas du groupe ». Une sorte d’équilibre est créée pour la bonne vie du groupe mais également, pour allier expérience et insouciance.

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Depuis 2011, la Ligue Nationale de Rugby a mis en place le règlement des JIFF ; Joueur Issus de la Formation Française. Le taux est fixé à 40 % de l’effectif de référence de chaque club, celui sur la liste pour disputer le Top 14. Mais ce taux n’a cessé d’augmenter. En 2020, les équipes professionnelles doivent respecter une moyenne de 16 joueurs JIFF alignés sur toute la saison.

Le nombre de joueurs formés au Stade Toulousain, évoluant ensuite avec le groupe professionnel, n’a cessé de croître. Près de 20 joueurs issus du centre de formation du club ont évolué en Top 14 la saison dernière ; trois fois plus qu’en 2011.

Le club Rouge et Noir a même été qualifié de meilleur centre de formation de l’élite du rugby français. Ce n’est pas la seule récompense pour la formation de ces joueurs, puisque pour certains d’entre eux, le rôle de titulaire en Équipe de France leur a été offert.

La formation du Stade Toulousain et son jeu si caractéristique se transmet de génération en génération. Et le fameux dicton, « Jeu de main, Jeu de Toulousain » ne cesse de perdurer dans le temps.

La nouveauté des étrangers venus de l’hémisphère Sud

Depuis plusieurs saisons maintenant, le Top 14 attire de nombreuses stars du rugby mondial. Et notamment, de l’hémisphère Sud et le Stade Toulousain ne déroge pas à la règle.

Le Stade Toulousain compte depuis plus de 10 ans, sur des stars venues d’autres continents. Ces joueurs étrangers étaient au nombre de 18, la saison dernière. Et ils n’y sont pas pour rien dans les résultats du club depuis 10 ans.

Lors des titres en 2011 et 2012, les joueurs comme Byron Kelleher, Luke McAlister ou encore Patricio Albacete y ont grandement contribué. Amenant une touche de l’hémisphère Sud dans le Top 14.

Toulouse a toujours compté sur ses joueurs étrangers pour élargir son effectif et souvent amener de la nouveauté dans son jeu. Depuis deux saisons, il suffit de citer un seul nom pour comprendre l’importance des joueurs étrangers. Celui de Cheslin Kolbe. La star du rugby mondial, pourtant peu connue du grand public avant d’arriver au Stade Toulousain, est désormais l’un des meilleurs joueurs au monde. L’ailier sud-africain est le facteur X de cet effectif.

Deux nationalités ont été présentes, chaque année, depuis 10 ans au Stade Toulousain : la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud. En évoquant ces deux pays, les noms de joueurs ayant joué sous les couleurs Rouge et Noir ne s’arrêtent pas et sont clinquants.

Mais le club de la ville Rose ne va pas chercher seulement des joueurs dans les grandes nations du rugby. En 2019, Takeshi Hino devient le premier joueur japonais à rejoindre Toulouse. Il laissera son empreinte dans ce club notamment par son caractère, sur et en dehors du terrain. Et il n’est pas le seul joueur d’une petite nation du rugby à s’imposer en Top 14 avec le maillot Toulousain.

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