En lutte contre le manque d’effectif, les soignants du CHU de Toulouse se mettent en grève

Les grévistes réclament le recrutement de dix postes supplémentaires. Crédit : CC BY-SA 4.0 par Mbolzan.
Actuellement le service comprend huit postes vacants, en plus de deux ou trois départs imminents. Les grévistes estiment que onze personnes supplémentaires sont nécessaires pour le bon fonctionnement du service.

Depuis ce matin, les agents du bloc pédiatrique du CHU de Toulouse font grève pour lutter contre le manque d’effectifs dans le service. La direction du CHU se réunit depuis 15 heures pour répondre aux revendications.

Depuis ce lundi matin, les agents du bloc pédiatrique du CHU de Toulouse occupent les lieux. Les urgences pédiatriques sont les seules traitées au bloc. Actuellement le service comprend huit postes vacants, en plus de deux ou trois départs imminents. Les grévistes estiment que onze personnes supplémentaires sont nécessaires pour le bon fonctionnement du service.

Toutes les interventions chirurgicales sont suspendues et pendant ce temps là, la direction se planque dans les bureaux. Le personnel du bloc opératoire de l’hôpital des enfants en grève jusqu’à satisfaction !

Publiée par Pauline Salingue sur Lundi 11 janvier 2021

Les infirmières, infirmières de bloc et aides soignantes revendiquent le remplacement des postes vacants, la rémunération des week-ends réalisés en heures supplémentaires en attendant des recrutements ainsi que l’abandon des amplitudes horaires au-delà de 7h42 par jour. « Un moyen très réalisable et simple de rendre ces postes plus attrayants est de proposer l’entrée dans la fonction publique hospitalière. C’est une vraie piste de recrutement. Aujourd’hui la direction ne recrute pas avec succès parce que les postes ne sont pas assez attrayants », commente Julien Terrié, secrétaire du syndicat de la CGT au CHU de Toulouse. Les conséquences qu’il identifie sont le sous-effectif et l’épuisement actuel du personnel.

En attente du constat de la direction

La pandémie a exacerbé le phénomène, « avec des agents malades, le personnel est malmené pour pallier au sous effectif, en plus de la charge de travail augmentée, déplore-t-il. À cause de cette accumulation, les enfants sont mal soignés ». Julien Terrié ajoute qu’en 2017, « elles avaient obtenu ces mêmes revendications, mais au final la direction n’avait rien mis en place ». En attendant les nouvelles de la direction, la trentaine de grévistes sont déterminées et solidaires pour faire valoir ce qu’elles estiment être de meilleures conditions pour soigner les patients.

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