Elle saute de toit en toit comme une véritable Yamakasi. C’est Lilou Ruel, une jeune toulousaine traceuse qui est aujourd’hui une référence mondiale. Elle pratique une discipline sportive en milieu urbain. Très suivie sur les réseaux sociaux, elle partage régulièrement ses entraînements. Plongez au cœur de cette discipline, attention au vertige.
« J’aime l’adrénaline mais surtout la liberté. J’aime les sensations fortes, avec un trampoline je fais plein de choses. » Dans son jardin à Plaisance-du-Touch, au Nord de Toulouse, la jeune Lilou Ruel, seulement 17 ans est déjà une star du parkour et du freerunning.
Vêtue d’une tenue décontractée, baskets aux pieds, Lilou Ruel nous accueille dans son jardin. Cette jeune sportive pratique un sport peu commun, un sport en marge de la société. Le parkour et le freerunning sont deux disciplines différentes mais que l’on regroupe car l’une est souvent pratiquée avec l’autre. Le parkour consiste à se déplacer le plus rapidement possible en traversant les obstacles en chemin dans la rue. Et le freerunning c’est tout ce qui consiste à faire des saltos, des vrilles, du flow. Des disciplines qui consistent donc à franchir des obstacles sans l’aide de matériel, grâce à des sauts et des déplacements en équilibre. La jeune athlète féminine a seulement 17 ans et est actuellement au lycée en Terminale. Cette passion pour les sauts de toit en toit lui vient à l’âge de 9 ans. « J’ai commencé chez moi avec mon trampoline en faisant un salto arrière. Je me rappelle même du jour, c’était un jeudi. C’est mon voisin qui m’avait appris cette figure » explique la jeune fille. Son voisin pratique le parkour, en amenant un jour par curiosité Lilou, c’est à ce moment-là que la jeune fille s’est dit que c’était son sport de prédilection.
Le vertige du bitume
Le coup de foudre pour la discipline est bel et bien là. Depuis le début de sa carrière dans ce domaine il y a 7 ans, beaucoup de choses prennent de la place avec l’emploi du temps. « Ce qui a confirmé mes envies, c’est la vidéo qu’a filmée mon voisin à 11 ans. J’avais un bon niveau et la vidéo a atteint un grand nombre de vues » témoigne Lilou. C’est là que tout à commencé, le début de sa notoriété sur les réseaux sociaux. Depuis cette vidéo, elle continue de poster très régulièrement des vidéos sur les réseaux qui lui ont permis d’avoir une communauté. Tout ceci lui a permis de se faire une place dans le Top 10 des freerunneuses les plus connues du monde. « Le fait que je sois une jeune fille m’aide énormément à être connue sur les réseaux.” Il faut dire qu’avec ses 66 000 followers sur Instagram, Lilou est une fille influente dans son domaine.
Le prix à payer c’est aussi les blessures
Actuellement blessée au dos, elle n’a pas sollicité son corps depuis une semaine. Les blessures, Lilou les connaît. Car les accidents sont nombreux et elle connaît ses limites. D’ailleurs, elle ne fait aucune figure qu’elle « ne sent pas » et un coach l’aide depuis 5 ans pour le renforcement musculaire. Au début de sa carrière, sa famille avait peur d’un grave accident. Le parkour n’était pas du tout répandu il y une dizaine d’années : « Dès que je faisais un salto, ils avaient peur ». Depuis que la jeune athlète sait atterrir et qu’elle participe aux compétitions mondiales, ses parents ne sont plus effrayés. Des publicités pour une marque de voiture, de nombreux abonnés sur les réseaux sociaux, en gagnant sa vie grâce à ça peut être ? Sa famille prend sa carrière au sérieux et y voit une possibilité d’avenir plus sérieuse que par le passé. Le futur, Lilou Ruel le voit très proche. Malgré une concurrence rude, elle aimerait vivre financièrement des compétitions, de la cascade et des réseaux sociaux :« je me donnerai les moyens pour atteindre cet idéal » poursuit-elle. Lilou envisage même d’aller dans une école de cascade l’année prochaine à Lille afin de poursuivre ses études supérieures.
Coup de foudre pour la discipline
Lilou et le sport c’est une grande histoire d’amour mais surtout passionnant avec le parkour malgré que cette discipline soit mal vu selon elle : « Le parkour de façon général c’est pas bien vu car la plupart du temps, les gens pensent directement à sauter sur des toits. Or,on s’entraîne dans la rue sans détériorer les lieux. » Elle note cependant que la discipline commence à se faire connaître du grand public. Par ailleurs, Lilou adore casser les codes. La jeune fille aime faire des acrobaties dans la rue.. « Je suis une fille et elles sont minoritaires dans ce sport. C’est donc l’occasion de mettre en avant les femmes », explique-t-elle . Sur les réseaux sociaux, Lilou essaie de montrer ce côté « girl power » en cassant les codes. Autre point positif, c’est la liberté de la discipline. « Avec le parkour tu peux apprendre ce que tu veux, où tu veux». Et parce que vivre de sa passion est un objectif clair, elle ne se contente pas des interviews et des contests divers. Être une sportive de haut niveau dans ce domaine, c’est une grande fierté pour elle. Cette adepte du freerunning espère que sa discipline va se démocratiser, car c’est un sport solidaire. Son rêve : que ce sport soit vu comme tous les autres dans quelques années et rejoigne, pourquoi pas, les Jeux Olympiques…
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