La LGV bientôt à Toulouse ?

Les aménagements du parvis situé devant la gare Matabiau se terminent. Une visite était organisée, ce jeudi 23 janvier, par les acteurs du projet. L’occasion de revenir sur l’avancement de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Toulouse-Bordeaux.

« Si on ne met pas en place des dispositions, les bouchons à Toulouse vont augmenter ». C’est le constat qu’a fait Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie. La présidente veut être claire : « Il n’y aura pas de RER toulousain si on n’a pas une deuxième ligne ferroviaire à Toulouse. Nous défendons et travaillons pour avoir la LGV. » C’est ensuite le sujet de la LGV qui a largement été abordé durant la conférence de presse d’inauguration du parvis de la gare Matabiau.

L’avis est unanime, il y a un besoin de moderniser les infrastructures de transport pour les Toulousains et les habitants de la région. Le sujet ne semble pas être une priorité pour le gouvernement, ce qui agace la présidente de Région : « Je souhaite que la 4e métropole nationale possède une desserte digne de ce nom. »

Etienne Guyot, le préfet, a lui rajouté : « L’augmentation importante de flux va permettre de donner de l’envol à la ville, la métropole et la région ». En attendant, les collectivités toulousaines demandent une réunion à Bercy pour faire avancer le projet. Carole Delga demande à Emmanuel Macron de prendre une décision sur la LGV Toulouse – Bordeaux en 2020.

Un quartier en mutation

Lors de cette visite du parvis flambant neuf, le maire de Toulouse était accompagné de plusieurs acteurs du projet (préfecture, région, département). L’ambition est de transformer la principale gare toulousaine en Pôle d’échanges multimodal (PEM). Après 29 mois de chantier qui se terminent le mois prochain, la première phase d’embellissement sera terminée. Ce projet aura coûté 15 millions d’euros aux différentes collectivités, dont 4 millions par la Région. Une volonté pour le maire de Toulouse que « les piétons soient aussi plus proches du Canal du Midi ». Étienne Guyot, a aussi rajouté que « ces aménagements sont une porte d’entrée nationale et internationale de la métropole ».

Cette première phase de travaux s’inscrit aussi dans la continuité de modernisation du centre-ville de Toulouse avec les nouveaux ramblas sur les allées Jean-Jaurès et la rue Bayard. Il restera deux phases pour terminer les travaux de la gare : la rénovation de l’accès à la ligne A du métro ainsi que la réhabilitation du bâtiment « voyageurs » de la gare.

Le nouveau parvis de la Gare Matabiau. Crédit : Anthony DELMAS

Un nouveau quartier à l’horizon 2030

Mais ce n’est pas tout, ce quartier va profondément évoluer ces dix prochaines années. Dans un premier temps au niveau du trafic. D’après les premières estimations, le nombre de voyageurs dans la gare devrait tripler d’ici 2030, passant de 50 000 voyageurs par jour aujourd’hui à 150 000 dans dix ans. Du côté des travaux, le top départ de la démolition des bâtiments rue de Lyon a débuté cette semaine. Le nouveau quartier devrait donc voir le jour en 2030.

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