Après l’annonce surprise de sa nomination au Conseil constitutionnel, l’ancien Premier ministre s’est adressé avec émotion à la presse et aux employés de l’Hôtel de ville de Bordeaux ce jeudi.
C’est une manière simple pour faire ses adieux à sa ville de cœur. Alain Juppé a choisi de profiter de sa conférence de presse pour quitter définitivement Bordeaux et la vie politique qui y était associée. Et c’est avec émotion que l’ancien Premier ministre est revenu sur son choix, d’accepter la proposition de Richard Ferrand, le président de l’Assemblée nationale, d’entrer au 2 rue de Montpensier.
Après l’annonce de sa nomination au Conseil constitutionnel, l’ancien Premier ministre s’est adressé avec émotion à la presse et aux employés de l’Hôtel de ville de Bordeaux ce jeudi. « J’avais prévu de l’annoncer après les Européennes. » Il déclare qu’il avait peur de faire le « mandat de trop », même si cette décision a été un « crève-cœur ». « Je n’ai pas pris cette décision de gaieté de cœur, avec Bordeaux nous sommes en quelque sorte un vieux couple… » raconte-t-il le cœur lourd.
Une situation inattendue
Cette double annonce, c’est-à-dire sa nomination au Conseil constitutionnel et son départ de la mairie de Bordeaux, a pris tout le monde de court. Hormis quelques personnes de son entourage, personne n’était au courant de ce qu’il se passait. « Je ne m’attendais pas à cette proposition, je me suis décidé en 24 heures ».
Plus la force de se battre
L’ex-Premier ministre a aussi reconnu une vraie lassitude dans la vie politique. Et principalement de son évolution. « La vie politique est aussi un combat. J’ai aimé ce combat. Je l’ai fait pendant plus de 40 ans. Mais aujourd’hui l’envie n’est plus tant le contexte a changé. » Il déplore que « l’esprit public soit devenu délétère » avec « la montée de la violence sous toutes ses formes ». Mais également « le discrédit des hommes et des femmes politiques » victimes du « tous pourris ».