Hôpitaux de proximité, études réformées : ce que prévoit le projet de loi Santé

Le projet de loi « Ma Santé 2022 » est présenté ce mercredi en Conseil des ministres par Agnès Buzyn. Concrètement, le projet de loi doit traduire une partie des mesures qui avaient été présentées, en septembre dernier, par Emmanuel Macron.

Hôpitaux de proximité, réforme des études de médecine, télésoin, voilà ce que prévoit le texte, qui laisse planer encore un grand flou sur la mise en place de ces transformations. Le texte, qui comporte 23 articles, est porté par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Il devra être débattu à l’Assemblée au mois de mars. En voici quelques mesures phares. 

Réforme des épreuves classantes nationales : la fin du « numerus clausus »

C’était l’une des promesses d’Emmanuel Macron. Le numerus clausus, limitant le nombre de places en deuxième année pour les étudiants qui deviendront médecins, dentistes, sages-femmes et pharmaciens sera supprimé à la rentrée 2020. 

Pour rappel, en 2018, le quota était fixé à 8 205 places. Mais le temps est compté : il faut que la loi soit votée avant la rentrée de septembre, pour que les futurs élèves de terminale puissent s’informer via Parcoursup dès l’automne. « Nous allons augmenter de 20 % à peu près le nombre de médecins formés », a affirmé la ministre de la Santé mardi, ajoutant « qu’il faut aussi pouvoir les accueillir et les former et nous ne pouvons pas monter drastiquement en puissance en une année ». 

Une nouvelle carte hospitalière

La carte hospitalière va être revue, avec d’un côté la labellisation de 500 à 600 « hôpitaux de proximité » à l’horizon 2022, et de l’autre, la fermeture de certaines activités à certains endroits, dans des conditions qui seront précisées par ordonnances. Il s’agira de modifier les règles d’autorisations des activités de soins (chirurgie, maternité, urgences…) et des équipements.

>> À lire aussi : Que prévoit le gouvernement sur la réforme du système de santé ?

Développement du télésoin 

La télémédecine, qui consiste à consulter un médecin en visioconférence depuis un ordinateur ou un smartphone, va avoir son équivalent chez les pharmaciens et les auxiliaires médicaux.  Des infirmiers pourront également proposer un suivi par exemple pour des chimiothérapies.

Plus de libéraux dans les hôpitaux 

Le gouvernement a promis le déploiement et le financement de 1 000 communautés professionnelles territoriales de santé d’ici 2022, pour favoriser le travail en équipe des professionnels de santé libéraux avec notamment la prise en charge de consultations sans rendez-vous, pour soulager l’hôpital. Des négociations sont en cours entre l’Assurance Maladie et les syndicats de libéraux. 

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