Viande de cheval : Ouverture du procès Spanghero

Aujourd’hui, quatre personnes dont deux anciens dirigeants de l’entreprise qui fabriquait des lasagnes à la viande de cheval vendues comme du boeuf comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Paris. Mais pour ceux qui auraient oublié sur quoi porte l’affaire, il est l’heure de la piqûre de rappel.

C’est le 08 février 2013 que le scandale éclate. Le sous-traitant Comigel, qui produit des plats surgelés pour Findus annonce le retrait de tous ses produits suite à la découverte de viande de cheval à l’intérieur. Très vite, la société fournisseuse Spanghero, basée à Castelnaudary dans l’Aude, est mise en cause. En effet, l’autorité française anti-fraudes (DGCCRF) démontre une tromperie massive portant sur 750 tonnes de viande écoulées dans treize pays européens, soit 4,5 millions de plats cuisinés. La viande de cheval provenant principalement de Roumanie était ensuite vendue à des industriels de l’agroalimentaire pour de la viande de boeuf.

L’ancien dirigeant Jacques Poujol et le directeur Patrice Monguillon, en lien avec les Néerlandais Johannes Fasen et Hendricus Windmeijer, sont alors soupçonnés d’avoir trompé la société de fabrication de plats préparés Tavola, filiale du groupe Comigel, en lui vendant en 2012 et début 2013 plus de 500 tonnes de viande présentée comme du boeuf alors qu’il s’agissait de cheval, notamment en modifiant l’étiquetage des produits.

Des conséquences sanitaires graves

La société Spanghero est également accusée d’avoir importé 65 tonnes de viande de mouton séparée mécaniquement; une méthode interdite depuis la crise de la vache folle afin d’éviter que des éclats d’os ou de moelle infectés se retrouve dans l’aliment.

Alors qu’il n’y avait jusque là aucune conséquence sanitaire, un ensemble de bas morceaux hachés a été découvert durant l’enquête dans des plats préparés. En plus de Findus, de nombreuses marques de surgelés comme Picard avaient été touchées.

Le procès qui s’ouvre aujourd’hui, devrait se poursuivre 3 jours par semaine jusqu’au 13 février devant la 31 ème chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris.

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